Les jeunes de l’Année Saint François rentrent d’Assise : épisode 3 / 7

Ce quatrième dimanche de Carême est appelé ‘dimanche de Laetare‘ dans la liturgie. Le mot ‘Laetare’ vient du latin et signifie ‘réjouissez-vous’. Ce dimanche est donc le dimanche de la Joie. C’est aussi le dimanche de la lumière, de l’illumination, de la conversion du regard. Les textes que nous avons écoutés (voir ici) nous le rappellent. La première lecture nous raconte comment le prophète Samuel est envoyé par Dieu auprès de Jessé pour oindre le futur roi d’Israël. Alors que Samuel juge les fils de Jessé d’un point de vue extérieur, le Seigneur choisit David, le plus jeune d’entre eux. Et il dit à Samuel cette phrase magnifique :

« Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »

Cela nous donne deux enseignements. Le premier met en lumière le mystère des choix de Dieu. Le Seigneur appelle David, le plus jeune des fils de Jessé. A vue humaine, ce n’était pas le candidat idéal pour le poste. Pourtant, c’est lui qui est choisi pour être roi d’Israël, c’est-à-dire pour gouverner le peuple selon les vues de Dieu. David est alors oint et l’onction fait de lui le roi d’Israël et le remplit de l’Esprit de Dieu.

Nous aussi, le Seigneur nous appelle et nous confie une mission. Lorsque nous répondons présent, Il nous donne l’onction de l’Esprit Saint qui vient nous purifier et nous illuminer pour que nous puissions mener à bien notre mission selon les desseins de Dieu.

Et cela nous amène au deuxième enseignement : la nécessaire conversion de notre regard. Il s’agit d’apprendre à ‘voir comme Dieu voit’, en profondeur et non en surface. Les pharisiens dans l’Évangile n’ont pas su changer de regard sur l’aveugle guéri car ils étaient enfermés dans leurs certitudes. Ils n’ont pas pu admettre qu’un homme aveugle, ‘tout entier dans le péché’, puisse être sauvé par Dieu. Pourtant, c’est bien ce qu’a fait Jésus. Il a d’abord guéri la vue physique avant de lui ouvrir la vue spirituelle en se révélant comme ‘le Fils de l’Homme’, le Messie attendu par tout Israël.

Saint François aussi a vu son regard changer progressivement, ce qui lui a permis de bâtir la fraternité et la communion. Plusieurs épisodes de sa vie nous le rappellent : sa rencontre avec le lépreux, le sultan, les brigands, en un mot avec les pauvres de son époque. On sait aussi combien il aimait les hommes et la Création et combien il en était proche (cf. Cantique des Créatures). Cet aspect a également touché les jeunes de l’Année Saint François, à leur retour d’Assise. Voici donc ici le troisième épisode : ‘Saint François, l’homme joyeux et fraternel’. Vous pouvez retrouver les autres épisodes 1 et 2.

« Dieu tout puissant, éternel, juste et bon, par nous-mêmes nous ne sommes que pauvreté ; mais toi, à cause de toi-même, donne-nous de faire ce que nous savons que tu veux, et de vouloir toujours ce qui te plaît. Ainsi, nous deviendrons capables, intérieurement purifiés, illuminés et embrasés par le feu du Saint-Esprit, de suivre les traces de ton Fils notre Seigneur Jésus-Christ, et, par ta seule grâce, de parvenir jusqu’à toi, Très-Haut, qui, en Trinité parfaite et très simple Unité, vis et règnes et reçois toute gloire, Dieu tout puissant dans tous les siècles des siècles. Amen. »
Saint François d’Assise, Lettre à tout l’ordre.

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