Nous voici maintenant dans le temps pascal, qui s’étend de la fête de Pâques jusqu’à Pentecôte. Le deuxième dimanche de Pâques est particulier. Il était autrefois appelé ‘Dimanche in albis‘ c’est-à-dire ‘Dimanche en blanc‘ puisque la tradition voulait que tous les catéchumènes baptisés à Pâques participent à la messe vêtus d’un vêtement blanc, symbole de pureté. Aujourd’hui, ce dimanche est aussi le dimanche de la Miséricorde Divine. Cette fête a été instituée par Saint Jean Paul II en 2000 le jour de la canonisation de Sainte Faustine Kowalska, une religieuse mystique polonaise à qui le Christ avait dit : « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ».
Alors en ce jour nous voulons méditer sur la miséricorde divine. A l’origine, le mot « miséricorde » désignait les « entrailles » qui frémissent sous le coup de la douleur et de la peine. Une émotion que connaissent bien les parents lorsque leur enfant est malade. On retrouve d’ailleurs cet aspect dans la citation précédente. Et Dieu est à la fois père et mère. Comment ne souffrirait-il pas lorsqu’il nous voit souffrir, lorsqu’il nous voit nous éloigner de Lui à cause de notre péché ? C’est que le péché aliène, il blesse notre âme, et si nous ne revenons pas rapidement vers le Seigneur, nous sommes en danger. Car nous nous éloignons alors de la source de la Vie. Le péché n’est pas qu’une question de morale, c’est une question de liberté, une question de vie ou de mort. Lorsque nous péchons, nous nous trompons de cible c’est-à-dire que nous perdons notre identité de Fils/Fille de Dieu appelé(e) à la Vie. Et cela peut nous amener à « rater » notre vie. C’est pour cela que Dieu ne cesse jamais de nous chercher comme le Père qui attend l’enfant prodigue, ou le bon berger qui laisse 99 brebis en bonne santé pour retrouver celle qui s’est perdue (Luc 15). C’est aussi pour cela que Jésus donne sa vie pour nous sur la Croix et ressuscite le jour de Pâques.
Saint François était un homme comme tous les autres, avec ses forces et ses faiblesses. Mais, alors qu’il était encore loin de Dieu, il a fait une expérience très forte de sa miséricorde et il est passé d’une vie désordonnée à une vie ordonnée (voir ici). Il a orienté toute sa vie, toute son énergie vers le Seigneur, et, avec Sa grâce, il est devenu le grand saint que nous connaissons aujourd’hui tout en restant proche de nous. Cet aspect de sa vie a également touché nos jeunes de l’année Saint François. Vous pouvez visionner ci-après le dernier volet de notre série « L’Année Saint François revient d’Assise ». Les autres épisodes sont accessibles en suivant ces liens : 1 , 2 , 3, 4, 5 et 6. Pour une brève présentation de nos jeunes, consultez cette vidéo.
« La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. » Pape François.
« La miséricorde, c’est beaucoup plus que la charité, ou la compassion, ou même le pardon. Cela va au-delà. » Saint Jean Paul II.
« Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. » Le Saint Curé d’Ars, tertiaire franciscain.
Pour approfondir, vous pouvez consulter ces deux pages. La première est consacrée au Jubilé de la Miséricorde ; dans la seconde, les saints nous parlent de la Miséricorde.