Aujourd’hui, nous fêtons Saint Antoine de Padoue. Il a vécu il y a bien longtemps, au XIIIe siècle. Pourtant, il est très proche de nous. Son image se trouve dans toutes les églises. Saint Antoine est un grand saint, populaire, souvent invoqué pour retrouver les objets perdus. Il est aussi le saint patron de nos couvents de Tarbes et de Bruxelles. Saint Antoine est donc un saint connu, aimé, proche. Mais qui est-il vraiment ?
Une vocation jeune.
Fernand, c’est le prénom de Saint Antoine. Il vient d’une famille aisée de Lisbonne. Il étudie beaucoup et très jeune, il décide de rentrer dans les ordres. Il choisit l’ordre des Chanoines Réguliers. Dans cette famille religieuse, il se forme à la théologie et à la liturgie. Il grandit humainement et spirituellement avec des frères dans une communauté structurée par des temps de prière, d’études et de ministère. Mais, très vite, il sent qu’il est trop pris par les soucis mondains. Alors, il part à Coimbra où il sera plus tranquille, plus dans la vocation et moins dans les distractions.
Une vocation bouleversée.
Dans le calme des études et du ministère, le jeune chanoine Fernand est bouleversé par la visite d’un petit groupe de Frères Mineurs, fondés par un certain François à Assise. Ils sont simples, pauvres et libres. Ils passent chez les chanoines mais ils se dirigent vers le Maroc où ils veulent annoncer Jésus aux musulmans.
Quelque temps plus tard ces frères seront tués. Ils meurent pour le Christ. A la nouvelle, Fernand est séduit par leur courage. Lui aussi, il veut donner sa vie pour Jésus. Il est trop dans le confort, dans la banalité, dans la médiocrité. Il veut être le sel de la terre. Après réflexion et discernement, il quitte les chanoines pour rentrer chez les Frères Mineurs. Il change de vie, d’orientation, de pays et de nom. A partir de maintenant il s’appellera frère Antoine. La quête d’authenticité provoque parfois des changements spectaculaires.
Il décide de partir vers le Maroc pour mourir martyr mais le Seigneur a d’autres projets pour lui. Il connaîtra la maladie et une tempête qui le porte vers les côtes d’Italie. Qu’est-ce que Dieu veut de lui ?
Une vocation qui se transforme.
En Italie, il découvre sa nouvelle famille et lors d’un chapitre, il rencontrera Saint François. Il ne connaît pas grand monde. Il est accueilli dans un ermitage où il va prier et travailler dans la discrétion. Cet ermitage est une sorte de « Nazareth » pour frère Antoine.
Lors d’une célébration d’ordinations sacerdotales, entouré des frères Mineurs et des frères Prêcheurs de Saint Dominique, il dévoile ses talents de prédicateur. A partir de ce moment, il quitte l’ermitage pour annoncer la Bonne Nouvelle. Il parcourt l’Italie et la France pour prêcher avec autorité l’Évangile. Dans cette mission, il se donne totalement. Il met son cœur, son intelligence et ses pieds au service de Jésus. Il donne tout. Il meurt jeune, à l’âge de 36 ans.
Saint Antoine de Padoue a vécu une vie courte mais intense. Dans sa vocation, il a tout donné. Si, dans la vocation, on ne donne pas tout, alors on gaspille…