Notre vocation franciscaine : du cœur resserré au cœur dilaté

A l’occasion de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, nous vous proposons une courte réflexion sur le cœur de la personne consacrée à Dieu et sur l’origine de la vocation.

L’appel du cœur.

La première question que nous allons nous poser est simple :

D’où vient donc une vocation ?
D’où vient notre vocation, ma vocation ?

Et cette question en appelle d’autres, plus ciblées :

♦ Une vocation sort-elle du néant ? NON, absolument pas.
♦ Naît-elle des émotions ? OUI, mais pas seulement.
♦ Peut-être vient-elle aussi de la raison ? OUI encore, mais en partie.

Alors ????

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Alors, une vocation s’enracine dans le cœur de Dieu. Dans la Bible, le cœur est le siège de la conscience, de la vie et de l’amour. C’est aussi le centre des décisions de l’homme. Nous savons, comme nous le dit le prophète Jérémie, que « le cœur de l’homme est compliqué et malade » (cf. Jr 17). Mais nous savons aussi que cela n’empêche pas Dieu de lui parler (cf. Os 2, 16). La vocation est toujours cordiale au sens étymologique du terme. En d’autres termes, elle est engendrée dans le cœur pour grandir et se développer. C’est du cœur qu’elle fait circuler l’amour et la vie jusqu’aux extrémités de l’être.

Le cœur à cœur.

Lorsque nous vivons des moments difficiles, il peut nous arriver de sentir notre cœur lourd. C’est que, souvent, la solitude et les tensions le resserrent et le rendent plus étroit. La vocation, par nature, s’oppose à ce mouvement et vient dilater notre cœur. Elle le pousse à s’ouvrir et à se donner.

StJnCoeurComme nous, les disciples de Jésus ont connu des moments sombres. Pendant le dernier repas, Jésus annonce que l’un de douze va le livrer (cf. Jn 13). C’est l’incompréhension, la peur, la tristesse, … Les disciples sont anéantis. Dans cette désolation, Judas fait un choix : il quitte le cénacle. Il sort et Saint Jean, dans son évangile, nous dit : « Il faisait nuit » (Jn 13, 30). Jean, le disciple que Jésus aimait, par contre, pose un autre choix : il se tourne vers le cœur de Jésus (cf. Jn 13, 25), vers le cœur de Celui qui est la lumière (cf. Jn 8, 12).

Et nous ?

Dans nos désolations, nous avons toujours un cœur de lumière vers qui nous tourner. Il nous attend et s’ouvre à nous. Se tourner vers les ténèbres ou vers la lumière est la vraie question. Nous avons le choix : faire comme Judas ou faire comme Jean. Jésus nous appelle. Il nous dit (cf. Mt 11, 28) :

« Venez à moi vous tous qui peinez car je suis doux et humble de cœur. »

Il ne faut pas hésiter une seconde. Il s’agit d’une invitation que nous, frères franciscains, devons relayer au monde entier, car le cœur de Jésus est resté ouvert à jamais sur la croix pour irriguer nos vies de sa miséricorde.  Nous sommes, comme le disait Saint François, des « hérauts du Grand Roi » et notre vocation de frères franciscains est passionnante :

Aider nos contemporains à passer d’un cœur resserré à un cœur dilaté, d’un cœur qui se ferme à un cœur qui s’ouvre !

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