Carême ‘Sine Glossa’ – Jour 26 – 4e Dimanche de Carême : Laetare


Inspirés par notre père fondateur qui, dans son testament, exhortait les frères à vivre purement, simplement et ‘sans glose‘ la Règle de l’ordre (cf. ici) et encouragés par le Pape François à ‘ne pas laisser tomber la Parole de Dieu dans le vide‘ (cf. ), nous vous proposons – avec nos jeunes frères – de rythmer votre Carême avec l’Évangile du jour accompagné d’un regard franciscain.

Bon et Saint Carême à tous !


Parole de Dieu

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 9 1.6-9.13-17.34-38)

En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. Il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. » On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

Regard Franciscain

La cécité des yeux n’empêche pas de saisir la réalité et de comprendre l’essentiel ; la cécité spirituelle, en revanche, conduit à la présomption de penser que nous connaissons Dieu et ses plans mystérieux. Ainsi comme les juifs, nous avons trop souvent l’intime conviction que nous savons tout de Dieu et de ce qu’il veut de nous. L’aveugle guéri par Jésus, paradoxalement, devient maître et nous apprend à l’accueillir avec un regard neuf, le regard de la foi. Les sources franciscaines rapportent des faits et des miracles attribués à saint François. Ce sont des tableaux qui racontent la sensibilité de François, en particulier sa tendance à imiter et à accomplir les actes de Jésus.

« Bevagna est une ville noble, située dans la vallée de Spolète. Y vivait une sainte femme, avec une fille vierge encore plus sainte et une petite-fille très dévouée au Christ. Saint François honorait souvent leur hospitalité de sa présence, car la femme avait aussi un fils dans l’Ordre, un homme d’une vertu distinguée. Or, l’une de ces femmes, la nièce, était privée de la lumière des yeux extérieurs, bien que les yeux intérieurs, avec lesquels on voit Dieu, fussent illuminés avec une merveilleuse clarté. Saint François, ayant une fois supplié que, ayant pitié de son mal, il ait aussi égard à leurs peines, humecta les yeux de l’aveugle avec sa salive, par trois fois, au nom de la Trinité, et lui rendit la vue désirée. »
Du traité des miracles, fr. Thomas de Celano, 1er biographe de Saint François (3C 124)


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