Après le Dimanche de la Joie que nous avons vécu avec Marie, Comblée-de-grâces (cf. ici), nous atteignons aujourd’hui le 4e et dernier dimanche de l’Avent. Autrement dit, il s’agit de la dernière ligne droite avant de célébrer Noël! Alors, comment allons-nous vivre ce temps? Et si nous le vivions dans l’étonnement? Dans l’émerveillement? En redécouvrant qui est Dieu comme Jean-Baptiste… c’est ce que nous propose le Pape François dans l’allocution qu’il a prononcée pour l’Angélus de dimanche dernier. Nous en reprenons les éléments essentiels ci-après (texte intégral accessible ici).
Le Saint Père avait alors médité ce qu’il ce qu’il avait appelé « la crise de Jean Baptiste ». En effet, celui-ci, alors qu’il était en prison, avait envoyé ses disciples demander à Jésus s’il était bien le Messie. On peut se demander ce qui arrive à Jean le Baptiste. Lui qui a expressément désigné Jésus comme l’Agneau de Dieu, eh bien… il doute! Pourquoi? Parce que, nous explique le Pape, il attendait un « Messie sévère qui punit les pécheurs » et à la place survient « Jésus qui a des paroles et des gestes de compassion envers tous ». En plus, il était en prison, « un lieu obscur où il n’y a pas la possibilité de voir clair et de voir au-delà. » Alors, il doute et cela est riche d’enseignement pour nous, car nous aussi, nous pouvons nous retrouver dans la même situation que lui « dans des prisons intérieures » où nous ne sommes plus en capacité de reconnaître le messie car il sort complètement de nos schémas de pensée. Et le Saint Père de nous parler du Seigneur et de son agir, nous donnant quelques pistes pour vivre cette dernière semaine de l’Avent :
« Dieu est toujours plus grand que ce que nous imaginons ; les œuvres qu’il accomplit sont surprenantes par rapport à nos calculs ; son agir est différent, toujours, il dépasse nos besoins et nos attentes ; et c’est pourquoi nous ne devons jamais cesser de le chercher et de nous convertir à son véritable visage.
On ne sait jamais tout de Dieu, jamais ! […] L’Avent est alors un temps de renversement de perspectives, pour nous laisser surprendre par la grandeur de la miséricorde de Dieu. L’étonnement : Dieu étonne toujours.
L’Avent est un temps où, en préparant la crèche pour l’Enfant Jésus, nous apprenons de nouveau qui est notre Seigneur ; un temps pour sortir de certains schémas, de certains préjugés sur Dieu et sur nos frères. L’Avent est un temps où, au lieu de penser aux cadeaux pour nous, nous pouvons donner des paroles et des gestes de consolation à ceux qui sont blessés, comme l’a fait Jésus avec les aveugles, les sourds et les boiteux. »
Qu’en cette dernière semaine de l’Avent nous laissions le Seigneur nous surprendre par sa bonté, sa sollicitude, son amour, sa miséricorde, son humilité (liste non exhaustive). Comme Saint François à Greccio, contemplons le Tout Autre qui se fait le Tout Proche, en se faisant pour nous petit enfant afin que nous n’ayons plus peur de nous approcher de lui. Si Marie est la ‘Comblée-de-grâces‘, Jésus est ‘l’Emmanuel, Dieu-avec-nous‘. C’est étonnant, c’est merveilleux, c’est ainsi qu’est notre Dieu!
Je veux le voir tel qu’il était, couché dans une mangeoire!
Saint François à Greccio (Vita Prima, 1C 84-87).
Pour aller plus loin, nous pouvons aussi lire (ou relire) cette semaine la lettre apostolique du Pape François sur la signification et la valeur de la crèche intitulée ‘Admirabile Signum’ accessible ici.