Il y a une semaine, nous avons médité sur le Baptême du Seigneur et montré que cette fête mettait en lumière l’identité de Jésus mais aussi notre identité propre de chrétien (cf. ici). Aujourd’hui, nous revisitons cette fête avec le Pape François. Lors de la prière de l’Angélus de dimanche dernier, il a proposé une méditation autour du baptême et de sa signification pour nous. Morceaux choisis en quatre points :
♦ L’importance et la grandeur de la vie quotidienne : la vie de Jésus peut être divisée en deux périodes : sa vie cachée en famille à Nazareth où il a grandi et appris l’obéissance et le travail (30 ans) ; et sa vie publique où il a accompli sa mission et qui commence le jour de son baptême (3 ans). Le Pape relève que « le Seigneur a passé la majeure partie de son temps sur Terre à vivre la vie quotidienne sans apparaître. […] Cela nous révèle la grandeur du quotidien, l’importance aux yeux de Dieu de chaque geste et moment de la vie, même le plus simple, même le plus caché. »
♦ Pourquoi Jésus se fait-il baptiser ? : une question que nous nous sommes sans doute tous posés… le pape a une réponse simple : « Parce qu’il veut être avec les pécheurs. […] Il descend dans le fleuve pour se plonger dans notre condition humaine ». Cela nous donne à méditer sur l’humilité de Dieu et son amour pour nous. « Il ne nous sauve pas d’en-haut avec une décision souveraine ou par force, il vient à notre rencontre. Dieu est vainqueur du mal en le prenant sur lui. » insiste le Pape.
♦ Pourquoi est-ce le moment où Dieu se révèle comme Trinité? Parce que Jésus a eu compassion de l’homme pécheur. Et là, les cieux s’ouvrent, le Père révèle l’identité de Jésus et le Saint Esprit descend sur lui. « N’oubliez pas ceci, nous dit le pape : Dieu se manifeste quand la miséricorde apparaît, parce que c’est son visage ». ‘Dieu est amour’, nous dit Saint Jean (1 Jn 4, 8). Et justement…
♦ « L’amour appelle l’amour », continue le Saint Père : A travers le baptême, Jésus nous donne l’exemple. Il nous montre comment « relever les autres », non pas en les jugeant, mais comme lui, en « nous faisant proches, en compatissant. […] Dans chaque geste de service, dans chaque œuvre de miséricorde que nous accomplissons, Dieu se manifeste, Dieu pose son regard sur le monde. » Et cela nous renvoie au cœur de l’Évangile : « Aimez-vous les uns les autres. C’est le commandement que je vous donne » (Jn 15, 12) et encore « ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux » (Lc 6, 31).
Et le Pape de conclure :
« Notre vie est marquée par la miséricorde qui s’est posée sur nous. Nous avons été sauvés gratuitement.[…] Sacramentellement, cela se réalise le jour de notre baptême; mais même ceux qui ne sont pas baptisés reçoivent la miséricorde de Dieu, toujours, parce que Dieu est là, il attend que les portes des cœurs s’ouvrent. Il s’approche, il nous caresse par sa miséricorde. Notre identité, c’est-à-dire l’identité d’être ‘miséricordiés‘, est à la base de la foi et de la vie. »
Vous pouvez retrouver le texte intégral de son allocution ici.