Le carême : Conversion et Transfiguration

Conversion et Transfiguration : deux mots au cœur des deux semaines qui viennent de s’écouler. Deux mots qui préparent et balisent notre route vers Pâques. Voyons cela ensemble.

Le Mont Sinaï.

Le Carême est un temps unique pour viser l’essentiel dans sa vocation. Nous sommes partis dans le désert puis à la montagne. Il y a des lieux géographiques qui touchent aux lieux spirituels de notre vie intérieure : les lieux arides et âpres d’un côté, la hauteur, nos moments d’élan et d’inspiration, de l’autre. Il ne faut pas dissocier la conversion de la transformation. Jésus, dans le désert, sort victorieux des tentations de l’avoir, du pouvoir et de l’idolâtrie. Dans la montagne, il montre aux disciples, vivant un moment de désolation, son visage et son corps transfigurés. Il leur offre un temps de consolation par la contemplation.

Toute conversion commence par l’écoute. Dans l’Évangile de la Transfiguration, le Père dit : « écoutez – le ». Écouter Jésus, le Fils, est crucial pour vivre et pour avancer. Sans écouter, on ne grandit pas. Rappelons-nous notre enfance. Combien de fois nos parents nous ont-ils dit : « écoute-moi » ? Et, en écoutant, nous avons grandi.

La conversion se vit aussi par la docilité. Dans l’Évangile de Saint Luc que nous avons entendu dimanche dernier (cf. ici), les disciples, immergés dans la nuée, tombent à terre de frayeur. Mais ils se laissent toucher par Jésus puisque Saint Luc nous dit : « Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : ‘Relevez-vous et soyez sans crainte !’ ». La conversion n’est pas seulement du volontarisme et du dolorisme. La conversion, c’est laisser Jésus nous rejoindre quand nous sommes par terre, effrayés, écrasés, vulnérables. Jésus agit. Il se rapproche de nous. Il nous touche, son contact sauveur nous rassure. Il ne nous laisse pas seuls. Et il nous relève, c’est-à-dire, il nous remet debout. Sa présence nous fait retrouver la position de la dignité et de la résurrection, debout.

La conversion est ce moment de communion avec le Christ où nous le laissons nous rejoindre pour qu’il puisse agir. Nous laissons tomber nos frontières et nos barrières pour qu’il puisse être le Dieu qui transfigure nos vies. Notre conversion est visible quand notre visage est rayonnant, lumineux, transfiguré. Laissons le Christ nous parler, nous toucher et nous relever.

Quand Jésus agit, il convertit.

Bonne route vers la Pâque !

 

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