Muscle ton jeu !

Il y a environ 7 mois la France est devenue championne du monde de football pour la deuxième fois de son histoire, après la victoire de 1998. Plus récemment, l’équipe de France féminine de handball est devenue championne d’Europe après avoir elle aussi remporté la couronne mondiale. Ces exploits nous ont donné matière à réflexion pour l’année qui vient de s’ouvrir. Notre méditation partira d’une phrase désormais célèbre (au moins pour les amateurs de football 🙂 ) qu’Aimé Jacquet a adressée à Robert Pirès en 1998 (voir ici) :

« Muscle ton jeu, Robert ! Si tu ne muscles pas ton jeu, tu vas avoir des déconvenues. »

Cette phrase s’adresse à un jeune footballeur talentueux pour l’encourager à progresser et à prendre pleinement sa place dans l’équipe et sur le terrain. Ainsi en est-il pour nous sur un plan spirituel lorsque le Seigneur nous place sur le terrain de la vie. Comme un footballeur, nous avons à trouver le poste qui nous convient le mieux, c’est-à-dire discerner notre vocation, notre identité propre. Ensuite, il s’agit de nous entraîner chaque jour tout comme le footballeur apprend et répète ses gestes techniques. Saint Paul nous y encourage (1 Th 4, 1) :

« Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. »

Ces progrès peuvent prendre la forme d’actes d’amour simples et concrets dans notre vie quotidienne pour entraîner notre charité. Enfin, il s’agit de muscler notre foi et notre espérance, en acceptant dans notre vie les épreuves et en les vivant attachés au Seigneur, en lui faisant confiance, sûrs de son amour pour nous. Car les épreuves font partie de la vie. Il ne faut pas en être surpris : elles sont nécessaires à notre croissance spirituelle, pour passer progressivement de l’enfance de la foi à son adolescence puis sa maturité. Elles nous aident à ‘muscler notre jeu spirituel pour être ‘forts de la force de Dieu‘ et bien charpentés intérieurement. La Parole de Dieu nous le confirme :

« Mon fils, si tu aspires à servir le Seigneur, prépare ton âme à l’épreuve. Fais-toi un cœur droit, et tiens bon ; ne t’agite pas à l’heure de l’adversité. Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas […] Toutes les adversités, accepte-les ; dans les revers, sois patient […] Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ; rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance .» (Si, 2, 1 – 6)

« Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi. » (1 P 1, 6 – 7)

Comme Aimé Jacquet et tout sélectionneur, le Seigneur appelle les hommes à intégrer son équipe, c’est-à-dire à collaborer au plan de salut qu’il a conçu depuis toute éternité. Il les place stratégiquement, chacun recevant sa vocation pour le Bien de tous. Tous sont appelés en tant que titulaires. Il n’y a pas de remplaçant : chaque homme, chaque femme a une vocation propre à découvrir et une mission à mener à bien, avec la grâce que Dieu lui donne. Ainsi, si dans notre liberté nous ne tenons pas notre place, alors l’équipe entière est affaiblie. Personne n’est inutile : chacun a sa place dans le plan de Dieu. Peut-être pensons-nous que nous sommes incapables ou indignes ? Jésus nous rassure : « Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs ». Alors :

♦ Musclons notre vie intérieure et notre relation à Dieu en accueillant l’Enfant Jésus né à Noël (cf. ici et ).
♦ Musclons notre foi, notre espérance, notre charité par des gestes concrets d’amour au quotidien.
♦ Musclons notre patience, notre persévérance et notre détermination en acceptant les épreuves et les difficultés de la vie.
♦ Musclons nos qualités et excellons là où nous sommes bons.

Et si cela était notre programme de vie pour 2019 ?

Bonne et Sainte Année 2019 !


Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié. (1 Co 9, 24 – 27)


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