Sainte Marguerite Marie, la messagère du Cœur de Jésus

Aujourd’hui, 8 juin, nous célébrons la fête du Sacré Cœur, une fête dont nous vous avons déjà parlé l’an passé (voir notre article ici). Cette fête nous rappelle la hauteur, la largeur, la profondeur de l’Amour que le Seigneur nous porte et que Jésus nous a montré à la croix. Elle trouve son origine dans les apparitions du Christ à Sainte Marguerite Marie Alacoque, religieuse à Paray-le-Monial. Dans ce billet, nous revenons sur le parcours de Marguerite Marie, une jeune fille simple devenue la messagère du Cœur de Jésus comme Sainte Faustine a été celle de la miséricorde divine au XXe siècle.

Marguerite-Marie est née en 1647, en Bourgogne. Elle est le cinquième enfant de Claude Alacoque et Philiberte Lamyn. Dès sa prime enfance, le Seigneur déjà l’attire et la prépare : elle fait preuve d’une dévotion particulière envers le Saint-Sacrement, elle préfère le silence et l’oraison aux jeux de son âge, elle fuit les distractions mondaines, etc. Elle découvre très tôt sa vocation. À cinq ans, elle entend parler des vœux religieux et elle fait sa première consécration à la messe en prononçant ces mots :

« Ô mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de perpétuelle chasteté ».

Orpheline de père à douze ans, elle est accueillie avec sa mère par des parents qui font d’elle un souffre-douleur. Marguerite-Marie trouve son réconfort dans la prière, et c’est alors qu’elle reçoit ses premières apparitions de Jésus souffrant sa Passion. A 24 ans, elle visite plusieurs couvents, et en entrant dans celui de la Visitation de Paray-le-Monial, elle entend Jésus lui dire :

« C’est ici que je te veux ».

Elle peut enfin réaliser la vocation qu’elle a perçue à l’âge de 5 ans. Elle entre donc à la Visitation en 1671 et fait sa profession solennelle l’année suivante. Les grâces mystiques l’accompagnent tout au long de sa vie mais elles culminent entre 1673 et 1675 dans plusieurs apparitions de Jésus qui lui révéleront sa mission.

  • 27 décembre 1673 : dans cette apparition, Jésus la fait reposer sur son cœur comme l’apôtre Saint Jean et lui annonce sa mission. Elle raconte avec les mots de son siècle cette expérience extraordinaire :

« Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré Cœur, qu’il m’avait toujours tenu cachés, jusqu’alors qu’il me l’ouvrit pour la première fois ».

En même temps, elle reçoit sa mission et une nouvelle identité, la disciple bien aimée du Sacré Cœur :

« Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition. Et je t’ai choisie […] pour l’accomplissement de ce grand dessein. »

  • En 1674 : Jésus apparaît à Marguerite-Marie qui adore le Saint Sacrement. Il lui montre ses stigmates. Elle raconte :

Et après cela, ce Souverain de mon âme me dit : « Voilà les desseins pour lesquels je t’ai choisie et fait tant de faveurs que d’avoir pris un soin particulier de toi dès le berceau. Je ne me suis rendu moi-même ton maître et ton directeur que pour te disposer à l’accomplissement de ce grand dessein. […] Alors, me prosternant en terre, je lui dis avec Saint Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! », ne pouvant m’exprimer de ce que je sentais pour lors, et je ne savais si j’étais au ciel ou en terre ».

En 1675, dans l’apparition la plus importante, Jésus demandera d’instituer une fête particulière, le vendredi après la solennité du Saint-Sacrement, pour honorer son Cœur. Cette fête est celle que nous célébrons aujourd’hui. Elle a été instituée officiellement en 1765 et étendue à toute l’ Église en 1856. Jésus promet des grâces abondantes à ceux qui lui rendront cet honneur.

Cette mission, Jésus la lui rappellera tout au long de sa vie. Ainsi, en 1678, alors que Marguerite-Marie n’avait pas encore eu beaucoup d’occasions pour promouvoir la dévotion demandée, il lui dit : « Je veux que tu me serves d’instrument pour attirer des cœurs à mon amour ». Toujours la même demande, toujours la même mission car Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Marguerite-Marie développera la dévotion au Sacré-Cœur avec l’aide de son confesseur, un jésuite, Saint Claude de la Colombière. Elle mourra le 16 octobre 1690. Elle sera béatifiée en 1864, puis canonisée en 1920.

Le Seigneur a appelé Marguerite-Marie Alacoque et l’a préparée tout au long de sa vie à la mission qu’il voulait lui confier. Une grande mission, et donc de grandes grâces mystiques pour l’aider à la mener à bien. Outre Jésus, elle a aussi eu le privilège de contempler Saint François d’Assise dans sa gloire auprès du Seigneur Jésus, et l’a reçu comme guide particulier « pour, écrit-elle, me conduire dans les peines et les souffrances qui m’arriveraient ».

Nous aussi, le Seigneur nous appelle à collaborer à son projet d’amour pour nous-mêmes et toute l’humanité. Personne ne pourra tenir à notre place le rôle que, dans sa Sagesse, il a choisi de nous donner. Comment le découvrir ? En aimant Jésus de toute notre âme et en posant notre tête sur son cœur comme Saint Jean et Marguerite Marie.

O Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre.

Vous pouvez trouver de plus amples détails sur le site du sanctuaire de Paray-le-Monial que nous avons utilisé pour bâtir cet article.

 

 

Un commentaire sur “Sainte Marguerite Marie, la messagère du Cœur de Jésus

Les commentaires sont fermés.

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :