De Giovanni à Bonaventure : la naissance d’une vocation

Aujourd’hui, nous fêtons Saint Bonaventure, évêque, cardinal, ministre général de l’ordre des frères mineurs, docteur de l’Église. Giovanni (Jean en Français) da Fidanza est né en 1217, il y a donc exactement 800 ans cette année. Malade très jeune au point que l’on craignait pour sa vie, sa mère pria Saint François et obtint sa guérison. La tradition nous dit qu’en le voyant Saint François s’écria : ‘O Buona Ventura‘ et que le nom sous lequel nous le connaissons aujourd’hui trouve sa source dans cette exclamation. Nous vous avons déjà présenté sa vocation ici. Aujourd’hui, nous vous proposons de le découvrir à travers le regard du pape Benoit XVI qui a proposé trois catéchèses sur ce grand saint. Nous nous focalisons sur la première où le pape nous parle de l’éveil de la vocation de Saint Bonaventure, alors qu’il se trouvait à La Sorbonne à Paris et « venait d’obtenir le diplôme de Maître d’art que nous pourrions comparer à celui d’un prestigieux lycée de notre époque » :

A ce moment, comme tant de jeunes du passé et également d’aujourd’hui, Jean se posa une question cruciale: « Que dois-je faire de ma vie ? ». Fasciné par le témoignage de ferveur et de radicalité évangélique des frères mineurs, Jean frappa aux portes du couvent franciscain de la ville et demanda à être accueilli dans la grande famille des disciples de saint François.

Il est légitime bien sûr se demander pourquoi ce jeune homme intelligent, promis à une brillante carrière universitaire, choisit de quitter le monde pour suivre les traces de Saint François. Le pape Benoit XVI nous en donne la raison profonde : « Chez saint François et dans le mouvement auquel il avait donné naissance, Giovanni reconnaissait l’action du Christ ». Il l’écrit d’ailleurs lui-même dans une lettre à l’un de ses frères :

« Je confesse devant Dieu que la raison qui m’a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu’elle ressemble aux débuts et à la croissance de l’Église. L’Église commença avec de simples pêcheurs, et s’enrichit par la suite de docteurs très illustres et sages; la religion du bienheureux François n’a pas été établie par la prudence des hommes mais par le Christ ».

C’est ainsi que prit naissance la vocation franciscaine de Saint Bonaventure. Il passa sa vie à la développer, répondant aux appels successifs du Christ et faisant fructifier les talents que le Seigneur lui avait donnés. Il devint ainsi prédicateur et enseigna la théologie. Il laissa d’ailleurs de nombreux écrits dont deux Vies de Saint François et différents traités, marquant ainsi la doctrine catholique par son autorité intellectuelle. Pour cette raison, il deviendra Docteur de l’Église connu sous le nom du ‘Docteur Séraphique‘. Il fut aussi ministre général de l’ordre franciscain qu’il réforma avec beaucoup de sagesse et d’intelligence pour préserver l’unité et la communion entre les frères. Enfin, en 1273, il est consacré évêque et crée cardinal. Il mourra au Concile œcuménique de Lyon en 1274 où il travaillera au rétablissement de la communion entre catholiques et orthodoxes.

Enfin, selon un de ses contemporains, Saint Bonaventure était aussi « un homme bon, affable, pieux et miséricordieux, plein de vertus, aimé de Dieu et des hommes ». Pour terminer, nous laissons la parole à Benoit XVI :

Recueillons l’héritage de ce grand Docteur de l’Église, qui nous rappelle le sens de notre vie avec les paroles suivantes : « Sur la terre, nous pouvons contempler l’immensité divine à travers le raisonnement et l’admiration; dans la patrie céleste, en revanche, à travers la vision, lorsque nous serons faits semblables à Dieu, et à travers l’extase, nous entrerons dans la joie de Dieu »

Pour aller plus loin, vous trouvez quelques références :

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