Mission humanitaire au Togo : épisode 3 / 3

Dans nos deux derniers articles (ici et ), nous vous avons présenté Grégory, parti en mission humanitaire au Togo avec le MAREM, une association soutenue par les franciscains. De retour, il nous a partagé son expérience. Nous voici maintenant au terme de son témoignage puisqu’aujourd’hui Grégory nous explique ce qu’il a retiré de ces quelques mois passés à Lomé et nous livre son bilan humain et spirituel de son « aventure » togolaise.

  • « Qu’avez-vous retenu de votre passage à Lomé ? »

« Je retiendrai énormément d’éléments de ce passage à Lomé. D’abord, le rapport au temps qui est vécu complètement différemment. On pourrait dire que les Français ont la montre et que les Africains ont le temps. En Europe, nous sommes parfois si pressés que nous en oublions l’essentiel de la vie : nous devons apprendre à vivre l’instant présent sans s’attacher à hier ni se projeter sans cesse sur demain.
Ensuite, cette parenthèse m’a ouvert le cœur. Elle m’a appris qu’il fallait apprendre à se détacher du superflu pour se recentrer sur l’essentiel. Je me suis heurté à une triste réalité qui rappelle que si tu n’as rien, tu n’es rien. J’ai appris que l’on pouvait partager au lieu de consommer. Cette aventure m’a permis de sortir d’une zone de confort afin de revenir plus fort.
Enfin, j’ai été « touché en plein cœur » par le sourire de ces enfants. J’ai rencontré et travaillé avec des jeunes attachants, blessés à vif, ayant simplement besoin d’amour. Leur attitude envers la vie m’a aussi marqué : ces jeunes vivent le bon comme le moins bon toujours avec le sourire et l’espoir. Aux antipodes du désespoir que l’on peut trouver en Europe, alors que nous avons tout. Le contraste est patent et la valeur de la vie prend tout son sens. »

  • « Au final, que retirez-vous de cette expérience ? »

« Le mot qui résume le mieux mon expérience au Togo sera « Élevé ». Élevé, au niveau professionnel et personnel. Élevé dans les rencontres avec les jeunes et la découverte d’histoires de vie émouvantes et percutantes.
Le bilan est plus que positif. Cela a été pour moi un crève-cœur que de quitter ce continent, rempli de ferveur, de joie et d’espoir. J’ai eu la chance de découvrir, une culture, des traditions, des rites, des regards différents sur les mêmes événements vécus de la vie. Je suis parti à la rencontre d’un peuple qui a tant à apprendre mais aussi tant à donner. J’ai appris qu’il ne fallait pas arriver avec un savoir et sa vérité, mais plutôt, observer, écouter et méditer, … Ce sont d’ailleurs les qualités requises pour un travailleur social. De fait, j’ai pu revenir à la base de ce beau métier et de la relation d’aide. »

« En conclusion, si la main qui donne,
c’est la main qui reçoit, alors j’ai été gâté. »

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