Inspirés par notre père fondateur qui, dans son testament, exhortait les frères à vivre purement, simplement et ‘sans glose‘ la Règle de l’ordre (cf. ici) et encouragés par le Pape François à ‘ne pas laisser tomber la Parole de Dieu dans le vide‘ (cf. là), nous vous proposons – avec nos jeunes frères – de rythmer votre Carême avec l’Évangile du jour accompagné d’un regard franciscain.
Bon et Saint Carême à tous !
Parole de Dieu
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 8, 1-11)
En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Regard Franciscain
Saint François recueille ce récit admirable dans un écrit profond et pierre angulaire de la fraternité, même blessée par le péché. C’est un enseignement de vie qui touche à nos relations et à la réconciliation, même avec nos blessures personnelles.
« Si un frère, à l’instigation de l’ennemi, commet un péché mortel, il sera tenu par obéissance de recourir à son gardien. Les frères qui connaîtraient sa faute ne lui feront ni affront ni reproche ; ils lui témoigneront au contraire beaucoup de bonté et tiendront soigneusement caché le péché de leur frère : car ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Ils seront tenus par obéissance de l’envoyer, accompagné, au custode, et le custode, agira envers lui aussi miséricordieusement qu’il voudrait qu’on le traitât s’il était en un cas semblable. Si un frère tombe en quelque péché véniel, il se confessera à l’un de ses frères prêtres ; s’il n’y a pas de prêtre, il se confessera à son frère, en attendant qu’il trouve un prêtre pour l’absoudre canoniquement, comme il a été dit. Les frères ne pourront enjoindre d’autre pénitence que ceci : va, et ne pèche plus ! »
Lettre à un ministre (Let 4, 9b-15)