Aujourd’hui, nous terminons l’octave de Pâques en célébrant la fête de la Divine Miséricorde. Cette fête a été instituée en 2000 par Saint Jean Paul II et répond à cette demande que Jésus avait formulée à Sainte Faustine Kowalska, une mystique polonaise :
« Je désire que la fête de la miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes. Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde. Toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de la peine. En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. […] Tout ce qui existe est sorti des entrailles de ma miséricorde. […] La fête de la miséricorde est issue de mes entrailles. Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. »
‘Inimaginable miséricorde Dieu‘, disait Saint Léopold Mandic, un franciscain capucin et confesseur reconnu. La miséricorde, c’est ce « sentiment » que l’on éprouve lorsque son enfant est malade. Elle touche aux entrailles qui se retournent sous le coup de la douleur et de la peine. C’est ce que le Seigneur éprouve à l’égard de chacun d’entre nous, en particulier lorsque nous nous éloignons de lui à cause de notre péché. C’est ce qui a poussé le Père à cet acte complètement fou, complètement inimaginable : envoyer son Fils pour racheter et réparer l’humanité blessée. La miséricorde divine est fondamentale. Elle nous tient en vie : si, par un impossible le Seigneur venait à cesser de nous aimer, nous retournerions au néant… Elle nous ouvre à l’espérance car personne ne peut se targuer d’être sans péché, même pas les plus grands saints. Elle nous pousse à vivre et à donner le meilleur de nous-mêmes. Elle est à la racine de notre vocation, de notre mission et l’évangélisation. « L’amour de Dieu nous presse », nous dit Saint Paul. « L’Évangile ne consiste pas à prêcher que les pécheurs devraient devenir bons, mais que Dieu est bon pour les pécheurs. », disait le Bienheureux Michal Sopocko, confesseur de Sainte Faustine.
Et si aujourd’hui, nous nous arrêtions un instant pour contempler l’insondable, l’incalculable, l’inimaginable miséricorde de Dieu, en gardant à l’esprit ces paroles de deux grands saints :
- Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Moi, si j’avais commis, tous les crimes possibles, je garderais toujours la même confiance, car je sais bien que cette multitude d’offenses, n’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent. »
- Saint Curé d’Ars : « Il y en a qui disent : ‘J’ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner’. C’est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n’en a point : elle est infinie. Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. »
Jésus, j’ai confiance en toi !