Hier, c’était la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Aujourd’hui, nous célébrons la fête du Cœur Immaculé de Marie. Deux fêtes intimement liées. Deux cœurs entrelacés, unis dans une même mission : sauver l’humanité. Le premier, celui du Fils, s’est laissé transpercer d’un coup de lance sur la croix et il en a jailli du sang et de l’eau, signes du pardon et de la purification ; le second, celui de la Mère, a été transpercé par un glaive mystique au pied de la croix comme le lui avait prophétisé le vieillard Syméon 33 ans plus tôt. Peut-on imaginer sa douleur? Marie a reçu sur son cœur le cœur transpercé de son Fils par amour des hommes. Le Fils donne sa vie librement, la Mère l’accompagne et le soutient jusqu’au bout dans sa mission de rédempteur de l’humanité. Elle devient ainsi la Mère de tous les hommes. Quelle fécondité! Marie n’a pas été un obstacle comme ont pu l’être Pierre ou les apôtres. Marie a compris son Fils et, lorsqu’elle n’a pas compris, elle a médité ses paroles dans son cœur (Lc 2, 51).
Le Sacré Cœur de Jésus. Le cœur immaculé de Marie. Deux cœurs remplis d’amour, mus par l’amour. Saint François a vu cet amour et y a répondu de tout son cœur. Il méditait sur les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption et pleurait souvent, en s’exclamant : « L’Amour n’est pas aimé. » Il s’est peu à peu laissé toucher et transformer par l’Amour de Dieu au point d’être configuré au Christ en recevant les stigmates.
Alors aujourd’hui, avec Saint François, laissons-nous emporter par ces deux cœurs remplis d’amour, et montons avec eux dans la gloire, devant le Père. Contemplons – les et laissons-nous aimer. Demandons la grâce de répondre à l’Amour, chacun dans notre vocation propre.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Mt 11, 28 – 29