Le secret de la mission? Pas de belles paroles mais une belle vie !

Comme nous l’avons déjà évoqué, le Pape François a voulu que le mois d’octobre 2019 soit un mois missionnaire extraordinaire (cf. ici). Au terme de ce mois, nous revenons sur l’homélie qu’il a prononcée à l’occasion de la Journée Missionnaire Mondiale la semaine passée. Le Saint Père a extrait de la Parole de Dieu trois mots fondamentaux pour la mission : un nom (montagne), un verbe (monter) et un adjectif (tous).

♦ La montagne : elle est pour le Saint Père « le lieu des grandes rencontres entre Dieu et l’homme. […] Elle nous conduit en haut, loin de tant de choses matérielles qui passent ; elle nous invite à redécouvrir l’essentiel, c’est-à-dire ce qui demeure : Dieu et les frères. La mission commence sur la montagne : on y découvre ce qui compte. » Et le pape de nous proposer deux questions fondamentales pour notre vie :

« Qu’est-ce qui compte pour moi dans la vie ? Quels sommets je vise ? »

♦ Monter : Si la mission commence sur la montagne, alors « il faut monter ». Mais « monter est fatiguant » car cela nécessite de « lutter contre la force de gravité de l’égoïsme et accomplir un exode de soi-même. […] Il faut aussi s’alléger de ce qui est inutile ». Et le pape nous révèle « le secret de la mission : pour partir, il faut quitter ; pour annoncer, il faut renoncer. L’annonce crédible n’est pas faite de belles paroles, mais d’une bonne vie : une vie de service ; une vie qui se détache des choses inutiles et qui trouve du temps pour Dieu et pour les autres. » Alors cela ouvre à deux questions :

« Où en est mon ascension ? Est-ce que je sais renoncer aux lourds et inutiles bagages de la mondanité pour gravir la montagne du Seigneur ? »

♦ Tous : Cet adjectif est fondamental car il montre que « personne n’est exclu du cœur de Dieu, de son salut » et qu’il faut que « notre cœur aille au-delà des douanes humaines », parce que « chacun est un trésor précieux », et que « le sens de la vie, c’est de donner aux autres ce trésor ». Et le pape de résumer sa pensée : « voila la mission : gravir la montagne afin de prier pour tous, et descendre de la montagne afin de se donner à tous. » Ainsi, « le chrétien est toujours en mouvement, en sortie. » Et cela aboutit à deux questions :

« Allons-nous à la rencontre de ces personnes que nous rencontrons ? Faisons-nous nôtre l’invitation de Jésus, ou bien nous en tenons-nous à nos affaires ? »

Pour conclure, le pape nous brosse le portrait du vrai témoin de Jésus « qui va à la rencontre de chacun, pas seulement des siens, de son petit groupe. » Et toujours dans l’humilité, « en se mettant au même niveau, disciple avec des disciples, en offrant avec amour cet amour que nous avons reçu.»

« C’est cela la mission : donner de l’air pur, de haute altitude, à celui qui vit plongé dans la pollution du monde ; porter à la terre cette paix qui nous remplit de joie chaque fois que nous rencontrons Jésus sur la montagne, dans la prière ; montrer par la vie, et aussi avec des mots, que Dieu aime chacun et ne se fatigue jamais de personne. »

Alors, ne perdons pas l’occasion de témoigner :

« Frère, sœur, le Seigneur attend de toi ce témoignage que personne ne peut donner à ta place. » […] Va avec amour vers chacun, parce que ta vie est une mission précieuse : elle n’est pas un poids à supporter, mais un don à offrir. Courage, sans peur : allons vers chacun !

Bonne route ! Bonne mission !

Le texte intégral de cette homélie est accessible ici.

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