Le mois d’octobre , un mois missionnaire

Le Pape François a souhaité que le mois d’octobre 2019 soit un mois missionnaire extraordinaire. Le thème choisi est : « Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde ». Le Pape veut ainsi que les chrétiens « adoptent une constante attitude de sortie ».

Si nous regardons nos racines franciscaines, dès le début de l’Ordre, Saint François envoie les frères partout dans le monde d’une manière simple. Il désire qu’ils soient des témoins de Jésus. Il désire qu’ils annoncent la paix et la réconciliation. Les frères partent ainsi à la rencontre d’un monde souvent en proie à la violence et à la division, sans tactique ni stratégie. Dans la 1e Règle au chapitre XVI, le Poverello donne un très sage enseignement sur la manière de vivre la mission :

« Les frères qui partent ont, au point de vue spirituel, deux façons de se conduire parmi les infidèles :
a) La première est de ne soulever ni débats ni discussions, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu et de se proclamer chrétiens.
b) La seconde est, lorsqu’ils croiront qu’il plaît à Dieu, d’annoncer la parole de Dieu, pour que les infidèles croient au Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint Esprit, Créateur de toutes choses, au Fils Rédempteur et Sauveur, et pour qu’ils soient baptisés et deviennent chrétiens, car nul, s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit-Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Ainsi, pour Saint François, la mission n’est pas une démarche dans laquelle il faut convaincre l’autre d’une doctrine. Avant de parler, il faut « être ». L’attitude précède le contenu. Les frères doivent d’abord être humbles et pacifiques. Ils doivent parler par leur comportement évangélique. Ce n’est qu’ensuite qu’ils « annonceront l’Évangile, s’il plaît à Dieu » comme le dit Saint François.

Pour un baptisé et pour un franciscain, la mission ne peut pas se réduire à des temps ou des moments limités. La mission est une belle responsabilité vis-à-vis de tous ceux que le Seigneur met sur notre route : des jeunes et des moins jeunes, des personnes en bonne santé ou bien fragiles, des révoltés, des violents, des chercheurs de Dieu, … A certains moments, il faudra être « parlant » par la vie. A d’autres, il faudra mettre des mots dans la communication pour toucher le cœur et l’intelligence des personnes. Comme lors de la rencontre d’Emmaüs où le Christ Ressuscité a accompagné et réconforté deux disciples découragés (Lc 24, 13 – 35), nous aussi, nous pouvons marcher à côté des personnes en écoutant leurs vies et en expliquant les Écritures.

Mission, Chemin, Vie…
Nous avons des choses à dire mais surtout à vivre !

Bonne route ! Bonne mission !

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