… c’est ce que dit le vieillard Syméon lorsqu’il reconnaît dans le bébé accompagné par Marie et Joseph au temple de Jérusalem le Messie attendu par Israël (cf. ici)… c’est aussi le leitmotiv de l’homélie prononcée par le Pape François à l’occasion de la messe pour la Vie Consacrée célébrée le 1er février dans la basilique Saint Pierre de Rome. Mais pourquoi? Et d’ailleurs quel est le rapport entre cette phrase et la vie consacrée? Réponse du Pape François en quelques extraits :
♦ ‘Mes yeux ont vu le salut’ : la vie consacrée est la vision de ce qui compte dans la vie. Voici ce que voient les yeux des consacrés : la grâce de Dieu reversée dans leurs mains. La consacrée est celle qui, chaque jour, se regarde et dit : “tout est don, tout est grâce”. Nous ne méritons pas la vie religieuse, c’est un don d’amour que nous avons reçu.
♦ ‘Mes yeux ont vu le salut’ : la vie consacrée voit la beauté. Elle voit que la pauvreté n’est pas un effort titanesque, mais une liberté supérieure, qui nous donne Dieu et les autres comme les vraies richesses. Elle voit que la chasteté n’est pas une stérilité austère, mais le chemin pour aimer sans posséder. Elle voit que l’obéissance n’est pas une discipline, mais la victoire sur notre anarchie, dans le style de Jésus.
♦ ‘Mes yeux ont vu le salut’ : la vie consacrée demande : ‘où est mon prochain?’. Les religieux et les religieuses, des hommes et des femmes qui vivent pour imiter Jésus, sont appelés à implanter dans le monde son regard, le regard de la compassion, le regard qui va à la recherche de ceux qui sont loin ; qui ne condamne pas, mais qui encourage, qui libère, qui console, le regard de la compassion.
Finalement, pour le pape François, le (ou la) consacré(e) doit avoir le regard de Syméon :
Les yeux de Syméon ont vu le salut parce qu’ils l’attendaient (cf. v. 25). C’étaient des yeux qui attendaient, qui espéraient. Ils cherchaient la lumière et ils ont vu la lumière des nations (cf. v. 32). C’étaient des yeux fatigués, mais illuminés d’espérance. Le regard des personnes consacrées ne peut qu’être un regard d’espérance. Savoir espérer. […]
Voici le secret : ne pas s’éloigner du Seigneur, source d’espérance, et l’adorer.
Comme Syméon et Anne dans le temple de Jérusalem !
A nous de jouer !
Vous pouvez retrouver le texte intégral de l’homélie du Saint Père ici et les textes médités là.