Nous venons de célébrer le troisième Dimanche de l’Avent. Nous avons écouté des lectures qui nous invitent à la joie et à l’espérance (cf. ici). C’est que ce dimanche est aussi le Dimanche ‘Gaudete‘. ‘Gaudete‘ est un terme latin qui signifie ‘réjouissez-vous‘. Se réjouir ? Mais… de quoi ? De la venue de Jésus. L’Avent est donc un temps d’attente joyeuse de l’arrivée du Sauveur. Notre vie est aussi un ‘Avent’, un temps que le Seigneur nous donne pour nous préparer à sa rencontre. Mais que faire ? Que devons-nous faire pour mettre ce temps à profit ? La réponse est dans l’Évangile de Saint Luc que nous avons écouté (voir là).
Au début de cet Évangile, Jean le Baptiste prêche au bord du Jourdain et baptise. Des foules se sont rassemblées autour de lui. Bien plus, ces personnes ont quitté leur ville et l’ordinaire de leur vie pour aller vers le désert et Jean le Baptiste. Ils viennent tels qu’ils sont, avec leurs questions, leurs doutes, leurs attentes, … D’après le texte (Lc 3, 10.12.14), trois catégories de personnes interrogent Jean : les foules, puis les publicains et enfin les soldats. Tous posent une même question, très simple :
Que devons-nous faire ?
Cette question reflète une inquiétude, un manque. Ces personnes sont en recherche : elles ne savent pas comment agir, comment mener leur vie. Elles ont besoin d’un guide, d’un maître, d’un coach comme l’on dirait aujourd’hui.
Et nous? Tous, jeunes ou plus âgés, nous pouvons nous identifier à ces personnes de l’Évangile et décliner cette question pour notre vie :
Moi, avec mes doutes, que faire ?
Moi, avec mon enthousiasme, que faire ?
Moi, avec mes peurs, que faire ?
Moi, avec mes forces, que faire ?
Moi, avec mes rêves, que faire ?
Moi, avec ma vie, que faire ?
Jean donne des réponses simples : Tout un programme de vie !
Un certain François d’Assise est passé, lui aussi, par cette étape de recherche. A un moment crucial de sa vie, après les fêtes, les satisfactions éphémères et le plaisir, après le succès social, il sent un vide en lui (cf. ici). Il n’a pas encore trouvé sa place dans le monde. Et comme les foules, les publicains et les soldats, il se dit : « Que dois-je faire ? ». Alors, comme eux, il se tourne vers le Maître et lui pose cette question :
« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »
La réponse viendra dans la petite église de Saint Damien : « Va et répare mon Église ! » (cf. ici). Ce sera le début d’une nouvelle vie pour Saint François. Pour nous aussi, la question est ouverte. Elle attend une réponse. Cette réponse, et surtout notre docilité à cette dernière, ouvre une nouvelle page dans notre vie.
Alors… les foules, les publicains et les soldats ont trouvé leur réponse. Saint François a trouvé sa réponse.