Que devons-nous faire pour nous préparer à Noël?

Aujourd’hui, nous atteignons déjà le quatrième dimanche de l’Avent, dernière étape avant Noël. Tout au long de ce temps, nous avons souligné l’importance de l’attente et de la préparation pour ne pas se tromper de ‘joie‘, pour passer d’une joie humaine, certes bonne et légitime, à la joie parfaite, la vraie, celle qui dure parce qu’elle naît d’une vraie rencontre avec Jésus. A quelques jours de Noël, c’est donc sur cet aspect fondamental de l’attente que nous avons voulu insister pour bien préparer notre cœur.

Et c’est avec le Pape François que nous allons essayer de mieux comprendre. Celui-ci a été accueilli le week-end dernier en Corse par notre frère, le Cardinal François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio (cf. ici). A cette occasion, lors de l’homélie accessible , le Saint Père répondait à la question ‘Que devons-nous faire?‘ que les foules posaient à Jean-Baptiste, soulignant qu’il s’agit d’une bonne question « parce qu’elle exprime le désir de renouveler sa vie. Jean annonce la venue du Messie tant attendu : ceux qui écoutent la prédication du Baptiste veulent se préparer à cette rencontre, à la rencontre avec Jésus. (…) C’est une question que peut-être aujourd’hui, avant d’aller au lit, chacun de nous peut dire comme une prière : ‘Seigneur, que dois-je faire pour préparer mon cœur à Noël ?» Et il souligne deux manières d’attendre le Sauveur : l’attente suspicieuse et l’attente joyeuse :

♦ l’attente suspicieuse est pleine de méfiance et d’anxiété. Celui qui a l’esprit occupé par des pensées égocentriques perd la joie de l’âme : au lieu de veiller avec espérance, il doute de l’avenir. Tout absorbé par des projets mondains, il n’attend pas l’œuvre de la Providence. Il ne sait pas attendre avec l’espérance que l’Esprit Saint nous donne. (…) Celui qui vit ainsi [main fermée] et ne fait pas ainsi [main ouverte] n’est pas heureux. Pour moi, celui qui a les mains comme ça [main fermée], et qui n’a pas de mains pour donner, pour aider, pour partager, ne sera jamais heureux. Et c’est un mal qui peut tous nous toucher.

l’attente joyeuse : Et il n’est pas facile d’avoir de la joie. La joie chrétienne n’est en aucun cas une joie insouciante, superficielle. (…) Il s’agit au contraire d’une joie du cœur reposant sur un fondement très solide que le prophète Sophonie, en s’adressant au peuple, exprime ainsi : réjouis-toi, car « le Seigneur ton Dieu est un puissant Sauveur au milieu de toi ». Cette confiance dans le Seigneur qui est au milieu de nous. Bien souvent, nous ne nous en souvenons pas : il est au milieu de nous lorsque nous faisons une œuvre bonne, lorsque nous éduquons nos enfants, lorsque nous prenons soin des personnes âgées. 

Le Pape François nous donne ainsi des pistes concrètes pour que notre Avent soit une attente active de la venue de Jésus, une attente dans la foi et l’espérance qui s’incarne dans des gestes de charité pour chacun. Pour conclure, nous laissons le Pape François développer ce thème de la joie de Noël :

« La venue du Seigneur nous apporte le salut : elle est donc un motif de réjouissance. Dieu est « puissant », dit l’Écriture : Il peut racheter nos vies car Il est capable de réaliser ce qu’Il dit !  (…) Notre joie est le fruit de l’Esprit Saint par la foi en Christ Sauveur qui frappe à notre cœur, le libérant de la tristesse et de l’ennui. C’est pourquoi l’avènement du Seigneur devient une fête pleine d’avenir pour tous les peuples : en compagnie de Jésus, nous découvrons la vraie joie de vivre et celle de donner les signes d’espérance que le monde attend. Et le premier de ces signes d’espérance est la paix. Celui qui vient est l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous, qui donne la paix aux hommes aimés du Seigneur.

Sœurs et frères, en tout temps et dans toute tribulation, le Christ est présent, le Christ est la source de notre joie. Il est avec nous dans la tribulation pour nous faire avancer et nous donner la joie. Gardons toujours cette joie dans nos cœurs, cette assurance que le Christ est avec nous, qu’il marche avec nous. Ne l’oublions pas ! Ainsi, avec cette joie, avec cette sécurité que Jésus est avec nous, nous serons heureux et nous rendrons les autres heureux. Tel doit être notre témoignage. »

Que nous puissions donner ce témoignage au monde ! C’est notre vocation, c’est notre mission!

 

 

 

 

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