Fête de la Saint François : et s’il s’adressait à nous aujourd’hui?

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de notre père fondateur, Saint François d’Assise, un homme qui a tout laissé pour répondre à l’appel du Seigneur : « Va, François, et répare mon Église qui, tu le vois, tombe en ruines ». Son exemple attire bientôt d’autres jeunes, désireux de vivre le même idéal de pauvreté, de liberté, de joie, de paix et de fraternité. Ainsi vont naître successivement l’ordre des frères mineurs, l’ordre des clarisses et l’ordre franciscain séculier pour les laïcs désireux de vivre cet idéal dans le monde… Quel serait le message que Saint François pourrait nous adresser aujourd’hui? La réponse est peut-être dans sa lettre aux fidèles dont nous vous proposons quelques extraits ci-après. Dans ce texte que vous pouvez retrouver en intégralité ici, Saint François s’adresse à tous, chrétiens et non chrétiens. Brûlé par l’amour de Dieu et du prochain, il veut transmettre ce qu’il a de plus cher, ce qu’il a découvert : ‘L’Amour n’est pas aimé!‘.  Il revient sur l’âme de la foi chrétienne et nous donne quelques conseils de vie, d’abord à l’usage de tous puis plus particulièrement pour les religieux. Nous lui laissons la parole dans son style poétique et imagé du XIIIe siècle :

Puisque je suis le serviteur de tous, je suis tenu de me mettre au service de tous et de me faire pour vous tous le ministre des paroles toutes parfumées de mon Seigneur. […] c’est pourquoi j’ai eu l’idée de vous adresser ce message, pour vous transmettre les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est Parole du Père, et les paroles du Saint-Esprit, qui sont Esprit et Vie.

Lui qui était riche plus que tout, il a voulu, avec la bienheureuse Vierge sa mère, choisir la pauvreté. […] A l’approche de sa Passion, il mit sa volonté dans la volonté de son Père. […] Or, la volonté du Père fut que son Fils béni et glorieux […] s’offrît lui-même par son propre sang, en sacrifice et en victime sur l’autel de la croix, […] nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces. Il veut que tous nous soyons sauvés par lui.

Aimons donc Dieu et adorons-le d’un cœur et d’un esprit purs, car c’est là ce qu’il requiert par-dessus tout. […] Adressons-lui louanges et prières jour et nuit en disant : « Notre Père qui es aux cieux ! » car il nous faut toujours prier et ne cesser jamais.

Puis, aimons notre prochain comme nous-mêmes. Et si quelqu’un ne veut pas ou ne peut pas aimer son prochain comme lui-même, qu’au moins il n’aille pas lui faire du mal, mais qu’il lui fasse du bien. […] Ayons donc charité et humilité : faisons des aumônes, car elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés. […] Nous devons aussi jeûner, nous abstenir des vices et des péchés, de l’excès du manger et du boire.

Pour les religieux, qui ont renoncé au monde, il y a une obligation spéciale de faire plus et mieux mais sans omettre le reste. Nous devons aimer nos ennemis et faire du bien à ceux qui nous haïssent. Nous devons observer, outre les préceptes, les conseils de notre Seigneur Jésus-Christ. […] Nous ne devons être ni sages ni prudents selon la chair ; nous devons plutôt être simples, humbles et purs. […] Jamais nous ne devons désirer d’être au-dessus des autres ; mais nous devons plutôt être les serviteurs et les sujets de toute créature humaine à cause de Dieu.

Tous ceux et toutes celles qui agiront ainsi et qui persévéreront jusqu’à la fin, l’Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera en eux son habitation et sa demeure, et ils seront les fils du Père céleste dont ils font les œuvres ; et ils seront époux, frères et mères de notre Seigneur Jésus-Christ. Ses époux lorsque, par l’Esprit-Saint, l’âme fidèle est unie à Jésus-Christ. Ses frères lorsque nous faisons la volonté de son Père qui est dans le ciel. Ses mères lorsque nous le portons dans notre cœur et dans notre conscience, et que nous l’enfantons par nos bonnes actions, qui doivent être pour autrui une lumière et un exemple.

Que le Seigneur nous donne, par l’intercession de Saint François, de devenir toujours plus fils du Père Céleste et époux(ses), frères (sœurs) et mères de Jésus. Le monde attend une parole d’espérance et de vie. Et si nous la donnions?

Bonne fête à tous !

 

 

 

 

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