Aujourd’hui, premier janvier, nous célébrons une solennité importante : ‘Sainte Marie, Mère de Dieu’. C’est aussi la journée mondiale de la Paix, une paix qui semble presque perdue dans notre société et dans le monde. On se souvient des premières paroles de Léon XIV lors de son élection : « Que la Paix soit avec vous. Je voudrais que ce salut de paix entre dans votre cœur, atteigne vos familles, toutes les personnes. C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. ». Le Saint Père a prolongé sa réflexion dans le message qu’il a publié pour cette journée mondiale. Nous vous en proposons quatre extraits qui nous ont paru particulièrement à propos à l’orée de cette nouvelle année :
« Voir la lumière et croire en elle est nécessaire pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Il s’agit d’une exigence que les disciples de Jésus sont appelés à vivre de façon unique et privilégiée, mais qui réussit de bien des manières à se frayer un passage dans le cœur de chaque être humain. La paix existe, elle veut habiter en nous, elle a le doux pouvoir d’éclairer et de dilater l’intelligence, elle résiste à la violence et la surmonte. La paix a le souffle de l’éternel : tandis qu’on crie “assez” au mal, on murmure “pour toujours” à la paix. C’est dans cette perspective que le Ressuscité nous a introduits. C’est dans cette intuition que vivent les artisans de paix qui (…) résistent encore à la contagion des ténèbres, comme des sentinelles dans la nuit. »
« Que nous ayons le don de la foi ou qu’il nous semble ne pas l’avoir, ouvrons-nous à la paix ! Accueillons-la et reconnaissons-la, plutôt que de la considérer comme lointaine et impossible. Avant d’être un objectif, la paix est une présence et un cheminement. Même si elle est entravée à l’intérieur et à l’extérieur de nous, comme une petite flamme menacée par la tempête, gardons-la sans oublier ni les noms ni les histoires de ceux qui en ont témoigné. C’est un principe qui guide et détermine nos choix. »
« Jésus répète avec fermeté à qui voudrait le défendre : « Rentre le glaive dans le fourreau ». La paix de Jésus ressuscité est désarmée, car son combat fut désarmé. De cette nouveauté, les chrétiens doivent ensemble témoigner prophétiquement en se souvenant des tragédies dont ils se sont trop souvent rendus complices. La grande parabole du jugement universel invite tous les chrétiens à agir avec miséricorde dans cette prise de conscience (cf. Mt 25, 31-46). »
« La bonté est désarmante. C’est peut-être pour cela que Dieu s’est fait petit enfant. Le mystère de l’Incarnation (…) commence dans le sein d’une jeune mère et se manifeste dans la mangeoire de Bethléem. “Paix sur la terre”, chantent les anges en annonçant la présence d’un Dieu sans défense, dont l’humanité ne peut se découvrir aimée qu’en prenant soin de lui (cf. Lc 2, 13-14). Rien ne possède autant le pouvoir de nous changer qu’un enfant. »
Le Pape Léon XIV nous rappelle ainsi la vocation du chrétien à être un artisan de paix. Saint François d’Assise en est un bel exemple, lui qui, choisissant d’être frère mineur, « s’est libéré de tout désir de suprématie sur les autres, s’est fait l’un des derniers et a cherché à vivre en harmonie avec tous » (Fratelli Tutti n° 4). C’est, nous dit le Pape Léon XIV, « une histoire qui veut se poursuivre en nous, et qui demande d’unir nos efforts pour contribuer les uns et les autres à une paix désarmante, une paix qui naisse de l’ouverture et de l’humilité évangélique. » Alors, ce sont les voeux que nous formons pour cette année : que nous devenions des artisans de paix par l’intercession de Marie, Mère de Dieu, Mère du Prince de Paix, de Saint François et de tous les saints! Et à vous tous, vos familles, vos proches :
Paix et Tout Bien !
Bonne et Heureuse Année !
NDLR : Le message du Pape pour la journée mondiale de la Paix est accessible en suivant ce lien.
