Saint François et Noël #3 : Bethléem

Nous poursuivons notre série vers Noël, toujours dans l’optique d’ajouter une petite touche franciscaine à nos préparatifs de l’Avent. Et, pour cela, quoi de mieux que de faire une halte en Terre Sainte et plus particulièrement à Bethléem, un endroit où les franciscains sont présents depuis des siècles.

En 1217, Saint François d’Assise, poussé par l’amour pour le Christ pauvre et crucifié, se rendit au Moyen-Orient, car il voulait « toucher » ces lieux qui constituent encore aujourd’hui un témoignage irremplaçable de la Révélation de Dieu et de son amour pour l’homme. Au cours de ce pèlerinage, alors que l’on était en pleine croisade, il osa traverser les « lignes ennemies » pour rencontrer le sultan Melek al-Kamel et dialoguer avec lui à Damiette, en Égypte. Il risqua ainsi sa vie pour entrer en dialogue avec l’autre, le différent de lui, en dépit de tous les risques, dans un esprit de paix et de réconciliation. Cette rencontre fut pacifique et marqua le début de la présence franciscaine en Terre Sainte. Elle détermina aussi le style de la présence des frères au fil des siècles en Terre Sainte jusqu’à aujourd’hui, comme le démontrent les actes du Cardinal Pizzaballa, patriarche de Jérusalem, lui-même frère franciscain. Elle fut enfin le prélude des rencontres d’Assise, des rencontres inter-religieuses initiées par Saint Jean-Paul II en 1986 pour inviter tous les représentants des grandes religions du monde à prier pour la paix.

Saint François aimait Jésus et tout lieu ou toute personne susceptibles de le lui rappeler et le garder en sa présence. En témoigne l’homélie qu’il a prononcée à Greccio puisqu’il était diacre et que nous vous relatons ci-après :

François revêtit la dalmatique, car il était diacre, et chanta l’Évangile d’une voix sonore. Sa voix vibrante et douce, claire et sonore, invitait tous les assistants aux plus hautes joies. Il prêcha ensuite au peuple et trouva des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi et de la petite ville de Bethléem. Parlant du Christ Jésus, il l’appelait avec beaucoup de tendresse « l’enfant de Bethléem », et il clamait ce « Bethléem » qui se prolongeait comme un bêlement d’agneau, il faisait passer par sa bouche toute sa voix et tout son amour. On pouvait croire, lorsqu’il disait « Jésus » ou « enfant de Bethléem », qu’il se passait la langue sur les lèvres comme pour savourer la douceur de ces mots.

Qu’en cette avant-veille de Noël, nous nous préparions à cette fête en devenant des artisans de Paix, désireux de réparer nos familles et notre société blessées par les divisions et les conflits. Que Saint François nous accompagne, lui qui a su ouvrir de nouveaux chemins de réconciliation entre les personnes!

Grotte de la Nativité, Bethléem.

NDLR : Article tiré de cette publication de nos frères italiens, avec nos propres adaptations et  modifications.

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