Va et répare mon Église… et le monde

Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme un pont vers Dieu et son amour. Aidez-vous aussi les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, tous unis pour être un seul peuple toujours dans la paix. 

Pape Léon XIV. Crédit : Edgar Beltrán, The Pillar, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Ce sont quelques uns des mots prononcés par Léon XIV, alors qu’il venait juste d’être élu Pape. C’est à la fois un rappel et un appel. Un rappel des ‘fondamentaux’ de notre foi : ‘Dieu nous aime tous’ et ‘le mal ne l’emportera’. Un rappel de notre identité profonde : ‘nous sommes les disciples du Christ’. La conséquence de cela? La mission : ‘Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme un pont vers Dieu et son amour’. C’est donc un appel à nous mettre au service du Seigneur et de notre prochain pour rebâtir, réparer et redonner vie à l’Église, défigurée par les abus et autres scandales, à notre société et notre monde plongé dans la guerre, les violences de toutes sortes. François d’Assise a été un homme de paix dans un contexte similaire, où l’Église était déjà malmenée et le monde en proie aux conflits. Que nous dit donc l’expérience de François d’Assise?

L’expérience de François

Un épisode de la vie de saint François nous éclaire (cf. Légende des trois compagnons). On y raconte que le pape Innocent III fit un rêve avant que François ne se rende à Rome pour obtenir l’approbation de sa règle de vie fondée sur l’observance évangélique. Cette nuit-là, le pape vit en songe que l’église Saint-Jean-de-Latran (la cathédrale de Rome) était sur le point de s’effondrer et qu’un homme religieux, pauvre et de petite taille, la soutenait de toutes ses forces. Ce rêve laissa le pape profondément surpris et émerveillé, alors qu’il se demandait quel en était le sens.

Quelques jours plus tard, François se présenta devant lui, dans la pauvreté et l’humilité, pour lui exposer son projet de vie et demander l’approbation d’une règle rédigée en des termes simples, tous tirés de l’Évangile. Le pape, voyant ce jeune homme animé d’un amour ardent et d’un grand désir de suivre parfaitement les pas du Christ, se souvint de son rêve et se dit : « Cet homme est véritablement celui qui, par sa sainteté et sa foi, pourra renouveler et soutenir l’Église. » Le pape embrassa alors François et approuva sa règle, lui accordant en même temps la permission et la mission, avec ses frères, de prêcher la pénitence et l’amour du Seigneur à travers le monde. François, après avoir remercié Dieu, s’agenouilla humblement et promit avec dévotion obéissance et respect au Saint-Père.

Mais qu’en est-il de nous ?

Cet épisode de la vie de saint François nous interpelle directement. Il nous invite à ‘retrousser nos manches’ et à vivre pleinement et avec joie notre vocation chrétienne commune de baptisé, là où nous sommes et dans l’état de vie qui est le nôtre. A nous de devenir les ‘hérauts du Grand Roi‘ comme Saint François, pour témoigner de l’Amour de Dieu pour les hommes, témoigner que, dans l’Église, il y a aussi des grands saints comme Saint François, Saint Maximilien et tant d’autres qui ont donné jusqu’à leur vie pour Dieu et pour les autres. Cet appel résonne peut-être encore plus fort pour tous ceux qui se sentent appelés à la vie consacrée et plus particulièrement à la vie religieuse franciscaine. En effet, depuis toujours, saint François et ses frères ont reçu la mission extraordinaire de « soutenir » l’Église, de la « restaurer » et de la « protéger ». Avec cet idéal de fraternité entre eux, envers tous et la Création.

En ce jour de Pentecôte, soyons donc une Église en sortie, poussée par le Saint Esprit, comme le voulait le Pape François et comme le désire le Pape Léon XIV. Seigneur, voici notre vie pour réparer l’Église, la société, le monde.

Tiré de cet article sur le blog ‘Vocazione Francescana‘ par fr. Alberto Tortelli avec nos propres modifications.

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