La miséricorde au cœur de la vocation du Pape François

A l’heure où les cardinaux se préparent à entrer en conclave et au terme des Novemdiales, nous revenons sur la vocation du Pape François. Nous avons vu la semaine dernière l’importance qu’avait pour lui la miséricorde puisque dès le début de son pontificat, il avait ressenti « avec une grande force que c’était le message qu’il devait communiquer, en tant qu’évêque de Rome » (voir ici). Mais pourquoi? Tout simplement parce que lui-même avait expérimenté cette miséricorde et qu’elle avait changé sa vie. Il avait 16 ans. Que s’est-il passé? Il nous le raconte lui-même (cf. ici) :

 « Je suis entré dans la basilique Saint Joseph, je sentais qu’il fallait que j’entre – ces choses que tu sens en toi sans savoir ce que c‘est. J’ai regardé, il faisait noir, c’était un matin de septembre, peut-être 9 heures, et j’ai vu un prêtre qui marchait, je ne le connaissais pas. (…). Et il s’assoit dans l’un des confessionnaux. Je ne sais même pas ce qui s’est passé ensuite. J’avais l’impression que quelqu’un m’avait poussé à entrer dans le confessionnal. Évidemment, je lui ai raconté des choses, je me suis confessé… mais je ne sais pas ce qui s’est passé. (…) Là, j’ai su que je devenais prêtre. J’en étais sûr et certain.. »

L’un de ses biographes raconte que « pour décrire cette expérience, il expliquait que c’était comme s’il avait été désarçonné de son cheval ». Il avait fait « l’expérience de la miséricorde divine », et s’était senti « appelé ». De cette expérience similaire à celle de St Matthieu vient aussi sa devise épiscopale que l’on retrouve dans son blason pontifical ‘miserando atque eligendo‘ c’est-à-dire ‘choisi parce que miséricordié’. Elle est tirée d’une homélie de Saint Bède le Vénérable qui commente ainsi l’appel de Saint Matthieu « Jésus vit un publicain, il le regarda avec un sentiment d’amour et le choisit, et lui dit : suis-moi » (plus de détails ici).

Qu’est-ce-que cela nous dit à nous aujourd’hui? Tout simplement que le Seigneur appelle tous, non pas à cause de nos mérites, mais parce qu’il nous aime. Le jeune Jorge Mario Bergoglio a été appelé alors qu’il venait d’être miséricordié. Autrement dit : il était pécheur, il s’était reconnu pécheur et le Seigneur l’avait pardonné. Il n’était pas parfait, mais le Seigneur est passé dans sa vie, l’a regardé, l’a relevé, l’a appelé. Et il en est de même pour chacun de nous :  le Seigneur nous appelle tous à une mission particulière qu’il nous confie, quel que soit notre état de vie. Là où nous sommes, le Seigneur compte sur nous pour que nous devenions ses témoins, des témoins de son amour et de sa miséricorde.

Prions donc et rendons grâce pour le Pape François qui a tout donné jusqu’à son dernier souffle pour son peuple, pour l’Église. Prions pour les cardinaux qui portent la lourde et difficile responsabilité d’élire son successeur. Prions aussi pour celui qui sera choisi, pour qu’il soit un bon pasteur à l’image de Jésus. Prions enfin pour fr. Grégoire (photo ci-contre) qui sera ordonné prêtre la semaine prochaine, le 10 mai, dans notre couvent de Bruxelles.

Je suis venu appeler,
non pas les justes, mais les pécheurs. (Lc 5, 32)

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