La conversion : de la stérilité à la fécondité, un combat à mener dans l’espérance

En ce troisième dimanche de Carême, l’Église nous propose la parabole du figuier stérile que vous pouvez retrouver ici dans l’évangile de St Luc. Cette parabole insiste sur l’urgence de la conversion, sans nous dire explicitement ce que nous devons changer, comme si l’évangéliste voulait souligner l’importance de ne pas la remettre à plus tard. Cela fait en effet écho à ces paroles de Jésus : ‘Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure‘ (Mt 25,13). Alors, aujourd’hui, nous avons voulu méditer sur la conversion. Qu’est-ce-que cela signifie vraiment? Pouvons-nous la vivre avec confiance et espérance, tant il nous semble parfois si difficile de changer? Mgr. Follo nous éclaire. Vous pouvez retrouver le texte intégral de sa méditation ici.


Le terme que Luc utilise dans notre texte pour parler de la conversion est « metanoia » : il insiste donc sur le changement intérieur, sur la façon nouvelle et différente de penser, d’évaluer les choses, de les juger. Le jugement de Dieu ne connaît pas d’injustice, il va au-delà de la justice et nous devons nous préparer en tournant notre intelligence vers la Vérité, notre volonté vers le Bien, notre tête et notre cœur vers Jésus, afin que son Évangile soit un guide concret pour notre vie, en demandant que Dieu nous transforme, en reconnaissant que nous dépendons de Dieu, de son amour créatif et miséricordieux. Une miséricorde qui fait que la stérilité du figuier devient pour le vigneron une invitation à travailler encore et encore plus pour que la plante soit mise dans les conditions de donner du fruit. A la tentation humaine de la dureté et de l’exclusion, la parabole oppose les efforts redoublés de la divine charité.
Le Seigneur, miséricordieux et patient, nous accorde encore du temps pour donner du fruit. Les paroles du Christ, le Vigneron, sont réconfortantes : « Je bêcherai, je mettrai du fumier autour, je le soignerai… et tu verras qu’il donnera du fruit ». L’arbre de notre vie ne saurait pas fleurir, si nous ne nous convertissons pas au Christ qui, avec son amour, accomplit le miracle.


Alors, avec courage et détermination, répondons à l’appel du Seigneur, le jardinier de notre âme, sûr de son amour, de sa miséricorde, de sa volonté de nous sauver. Et si cela était notre première conversion? Croire à l’infinie patience et miséricorde de notre Dieu, non pas un Dieu lointain mais un Dieu proche, qui s’est fait l’un de nous. Alors notre vie portera du fruit, ‘un fruit qui demeure‘ pour notre plus grand bonheur et celui de ceux qui nous entourent.

« Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. » (Is 55, 6-8).


NDLR : Pour aller plus loin sur ce thème, vous pouvez consulter :

  • le texte intégral de la méditation de Mgr. Follo ici
  • la méditation du Pape François sur cet évangile, prononcée lors de l’Angélus du 24/03/19
  • la méditation de M. N. Thabut, bibliste, sur ce même évangile accessible

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