Les consacrés, porteurs de lumière pour notre temps

Aujourd’hui, nous revenons sur la vie consacrée et les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance qui sont au cœur de notre vie de frère franciscain et qui sont symbolisés sur notre corde par les nœuds (cf. ci-contre). Nous reprenons ici les quatre aspects que le Pape François a relevés dans son homélie pour la fête de la vie consacrée célébrée le 2 février. Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’homélie ici.

♦ Premier aspect : la lumière de la pauvreté. Elle s’enracine dans la vie même de Dieu, don mutuel éternel et total du Père, du Fils et de l’Esprit Saint (Vita consecrata., n. 21). En exerçant la pauvreté, la personne consacrée, par un usage libre et généreux de toutes les choses, se fait porteuse de bénédiction à travers elles : manifeste leur bonté dans l’ordre de l’amour, rejette tout ce qui peut en ternir leur beauté (…) et embrasse au contraire tout ce qui peut l’en exalter : la sobriété, la générosité, le partage, la solidarité. Et Paul le dit : « Tout est à vous ! Mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 22-23). C’est cela la pauvreté.

♦ Deuxième aspect : la lumière de la chasteté. Elle aussi trouve son origine dans la Trinité et manifeste un « reflet de l’amour infini qui relie les trois Personnes divines » (Vita consecrata, n. 21). Sa profession (…) réaffirme la primauté absolue, pour l’être humain, de l’amour de Dieu, reçu avec un cœur indivis et sponsal (cf. 1 Co 7, 32-36), et l’indique comme la source et le modèle de tout autre amour. (…) La chasteté consacrée nous montre une voie pour guérir du mal de l’isolement, dans l’exercice d’une manière d’aimer libre et libératrice, qui accueille et respecte tout le monde et ne contraint ni ne rejette personne. Quel remède pour l’âme que de rencontrer des religieuses et des religieux capables d’une telle relation mûre et joyeuse ! Ils sont un reflet de l’amour divin (cf. Lc 2, 30-32).

♦ Troisième aspect : la lumière de l’obéissance. Le texte de St Paul nous présente dans le rapport entre Jésus et le Père, « la beauté libérante d’une dépendance filiale et non servile, riche d’un sens de la responsabilité et animée par une confiance réciproque » (Vita consecrata, n. 21). C’est vraiment la lumière de la Parole qui se fait don et réponse d’amour, un signe pour notre société, dans laquelle on a tendance à beaucoup parler mais peu écouter. (…) Écouter avant de répondre. Accueillir la parole de l’autre comme un message, comme un trésor, même comme une aide pour moi. L’obéissance consacrée (…) promeut un modèle de relation basé sur l’écoute active, dans lequel le ‘dire’ et le ‘sentir’ sont suivis par le concret de ‘l’agir’, et cela même au prix d’un renoncement à mes goûts, projets et préférences. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut faire pleinement l’expérience de la joie du don, en découvrant le sens de son existence dans le grand dessein de Dieu.

♦ Quatrième aspect : le ‘retour aux origines’. (…) Le premier et le plus important ‘retour aux origines’ de toute consécration est le retour au Christ et à son ‘oui’ au Père. Elle nous rappelle que le renouveau, avant les réunions et les « tables rondes » se fait devant le Tabernacle, dans l’adoration. (…) Nous sommes trop pratiques, nous voulons faire des choses, mais… adorer. Adorer en silence. C’est ainsi que nous redécouvrons nos propres Fondatrices et Fondateurs avant tout comme des femmes et des hommes de foi, répétant avec eux dans la prière et l’offrande : « Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté » (He 10, 7).

fr. Grégoire professe ses vœux entre les mains de fr. Jean-François-Marie

Pour prolonger notre méditation sur ce thème, vous pouvez voir/revoir ce court enseignement de Sœur Brune.

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