Seigneur, fais de moi ce que tu veux que je sois!

« Voilà ce que je veux, voilà ce que je cherche, ce que, du plus profond de mon cœur, je brûle d’accomplir ! » : Saint François d’Assise en entendant le passage de l’Évangile de l’envoi en mission des disciples (Vita Prima, 9, 22).

Ca y était! Enfin, il avait trouvé ce qu’il cherchait depuis si longtemps. Il avait trouvé ce que son cœur désirait depuis toujours, après l’avoir cherché si maladroitement à travers la fête, les rêves de gloire, la richesse. C’est que François était un jeune homme riche qui dépensait sans compter, aimait s’amuser et rêvait de devenir chevalier (1C1). Il était même très souvent le Roi des fêtes d’Assise et on le voyait souvent dans les rues portant la couronne. Et pourtant en lui, silencieusement sans doute, se creusait son désir profond : ‘Gutta cavat lapidem’, dit le proverbe latin. Autrement dit, la goutte creuse le rocher… lentement, mais sûrement… Qu’en est-il de nous? Peut-être, nous aussi, cherchons-nous le Seigneur là où il n’est pas? Peut-être pensons-nous que nous sommes trop loin de Lui ou trop pécheur pour qu’il nous appelle? Un peu comme St Pierre peut-être qui s’est exclamé devant la pêche miraculeuse : ‘Éloigne – toi de moi, je suis un homme pécheur‘ (Lc 5, 8). Mais non, changeons notre regard : ‘le bras du Seigneur n’est pas trop court pour sauver’ (Is, 59, 1)!  Regardons à nouveau St Paul et St Pierre avant leur appel… le premier était un pharisien, sûr de ses certitudes ; tellement sûr, qu’il en persécutait les chrétiens en croyant faire le bien et la volonté de Dieu! Saint Pierre quant à lui était un pauvre pêcheur de Galilée, sans doute peu préoccupé par la pratique de la religion juive, un peu impulsif et peut-être un peu lâche aussi, au point qu’il trahira Jésus. Et pourtant le Seigneur les a quand même appelés… et Il en a fait des martyrs et les deux colonnes de l’Église. Quant à St François il va tout simplement la réparer ! Quelle trajectoire, quel parcours!

Alors, certes, nous ne sommes ni Saint François, ni Saint Pierre, ni Saint Paul. Mais nous sommes nous-mêmes, avec nos qualités et nos défauts. Le Seigneur nous aime. Il nous appelle comme il a appelé les grands saints et aussi tous ceux — inconnus — que nous avons fêtés la semaine dernière. Il n’attend pas que nous soyons déjà parfaits ou déjà saints… non, ‘Il sort régulièrement sur la place pour nous embaucher à sa vigne‘ (cf. Mt 20) et son appel nous ouvre la route vers la sainteté, chemin de vie et de bonheur! D’ailleurs, il nous le dit :

« Je ne suis pas venu pour appeler les justes mais les pécheurs » (Lc 5, 32)

Et si avec tous les saints qui nous ont précédés, nous répondions : ‘Me voici!’ pour réparer l’Église, la société, le monde. C’est notre vocation : sel de la terre et lumière du monde. Que nous transmettions le feu de ton Amour !

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie.

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