La vocation n’est pas un choix, c’est être choisi

Nous venons de terminer le temps de Noël. Nous voici de retour dans le temps ordinaire, un temps qui n’est pas un « temps mineur » mais plutôt un « temps chargé d’espoir qui accompagne et illumine le quotidien que nous devons ‘passer’ à la suite du Christ », comme le souligne Mgr. Follo, en méditant les lectures de ce jour centrées sur la vocation. Nous vous proposons d’en découvrir quatre beaux extraits, le texte intégral étant accessible en suivant ce lien.

♦ La vocation dans le temps ordinaire de la vie quotidienne : ‘être’ avant de ‘faire’

Nous avons tous été appelés à suivre une ‘vocation’ à réaliser dans notre vie de tous les jours. Nous sommes tous appelés à vivre notre vocation de fils de Dieu dans le Fils unique dans l’apparente banalité de la vie quotidienne. Nous sommes tous appelés à être avec le Christ, avant que de faire quelque chose pour le Christ. […] A Jean et André qui lui demandaient : « Maître, où habites-tu? », Jésus répondit: « Venez et vous verrez », c’est-à-dire qu’il leur proposa d’être avec Lui, avant de faire quelque chose avec Lui.

Chaque existence est déjà un appel : Dieu nous a sauvés de l’abîme vertigineux du néant et, en nous offrant l’être, il nous a donné aussi un projet à accomplir, un dessein à réaliser qui est même gravé ‘sur ses paumes’ (Isaïe 49). C’est là le sens de notre vie : être avec Dieu et collaborer au grand projet qu’Il nourrit de toute éternité pour chacun de nous.

♦ Les trois verbes de la vocation : appeler, écouter et répondre

  • Appeler. Excepté les rares appels directs, la vocation se produit par l’intermédiaire d’autres hommes, comme on le voit dans l’épisode d’aujourd’hui : pour les deux disciples du Baptiste [NDLR : Jean et André], c’est lui l’intermédiaire, qui leur désigne l’Agneau de Dieu ; pour Pierre, c’est son frère André ; pour Samuel enfant, c’est son ‘tuteur’ Eli.
  • Écouter, comme le fit le petit Samuel qui répondit à Dieu qui l’appelait par son nom « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ».
  • Répondre en allant habiter auprès de Celui qui nous dit, comme à Jean et André: « Venez et vous verrez ».

♦ Que cherchez-vous? Une question pour ‘recadrer’ notre recherche de Dieu

Remarquant Jean et André qui le suivaient, Jésus se retourna et demanda : « Que cherchez-vous ? ». Jésus ne posa pas cette question pour se renseigner, mais pour provoquer la réponse et les amener à prendre conscience de leur propre recherche. Jésus oblige l’homme à s’interroger sur les raisons de son propre chemin.

La recherche doit être remise en question. Il y a, effectivement, ‘recherche’ et ‘recherche’. Il y a celui qui cherche vraiment Dieu et celui qui, en réalité, se cherche lui-même. Donc, la première condition est de vérifier continuellement l’authenticité de sa propre recherche de Dieu. La deuxième est de ne pas chercher à comprendre la vocation comme une recherche visant à ordonner le monde ni à trouver sa place dans le monde. […] La vocation n’est pas un choix, c’est être choisi : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis » (Jn 15, 16).

♦ La vocation? Dialoguer avec Dieu et tisser un lien d’amour avec Lui

Nous sommes souvent tentés de croire que la vocation que Dieu nous donne, est un devoir pénible, une vertu obligatoire et ennuyeuse. Non. Dieu adresse aux hommes un appel à  tisser un lien d’amour avec Lui.

A Jean et à André, comme à l’interminable cortège de personnes qui Le cherchent et Lui demandent : « Où habites-tu? », Jésus répond par un impératif (« venez ») et par une promesse (« vous verrez »). La recherche n’est jamais finie. La découverte de Dieu n’est jamais terminée. Jésus ne dit pas ce qu’ils verront ni quand. C’est en demeurant avec Lui que l’avenir se dévoilera et s’épanouira.

Suivre Jésus ne signifie pas savoir à l’avance où Il nous conduit ; cela veut dire lui faire confiance, pleinement confiance.

Abram eut foi dans le Seigneur et
le Seigneur estima qu’il était juste. Gn 15, 6

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