L’Évangile et rien d’autre : 800 ans de règle scellée – Étape 4 : La fraternité

LA RÈGLE
« Honorius, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, aux fils bien-aimés, frère François et les autres frères de l’Ordre des Frères Mineurs […]. C’est pourquoi […], accueillant vos pieuses requêtes, nous vous confirmons par l’autorité apostolique la Règle de votre Ordre, approuvée par notre prédécesseur le Pape Innocent. »

Il y a huit cents ans, le 29 novembre 1223, le pape Honorius III confirmait la règle des frères mineurs qui avait été progressivement élaborée à partir d’un premier ‘Propositum vitae’ (NDLR : proposition de vie), présenté par St François au Pape Innocent III qui l’avait approuvé oralement en 1209. Aujourd’hui encore, cette règle constitue la base normative de la « forme de vie » des frères franciscains, aujourd’hui divisés en trois Ordres : les frères mineurs (OFM), les frères mineurs capucins (OFMCap) et les frères mineurs conventuels (OFMConv). Vous pouvez retrouver ici et le texte intégral de ces deux règles.

Les 12 chapitres de la Règle visent à préserver l’inspiration du Seigneur donnée à François, en exposant la manière dont les frères doivent vivre leur vocation dans la vie quotidienne et sont donc d’une importance fondamentale pour ceux qui choisissent de suivre le charisme de saint François et de vivre dans un style de pauvreté, d’humilité et de fraternité.

La Règle, écrite sur parchemin, est conservée dans la basilique Saint-François d’Assise et représente un document historique exceptionnel, ainsi qu’une relique très chère aux Franciscains. Elle est contenue dans le document de confirmation rédigé par la Chancellerie papale. La Règle est appelée ‘bollata’ parce qu’elle a été ‘scellée avec une bulle papale‘, c’est-à-dire avec une sorte de médaille de plomb liée au parchemin par des fils de soie colorés et tissés.

A l’occasion de cet anniversaire, nous vous proposons de découvrir la beauté de notre règle dans cette série en 7 volets qui lui est consacrée.


Étape 4 : LA FRATERNITÉ

« Et en quelque lieu que soient et que se rencontrent les frères, qu’ils se conduisent comme des serviteurs les uns envers les autres. Et qu’ils se fassent avec confiance connaître mutuellement leurs besoins, car si une mère nourrit et aime son fils selon la chair, avec combien plus d’affection chacun ne doit-il pas aimer et nourrir son frère selon l’esprit ? Et si l’un d’eux tombe malade, les autres doivent le servir comme ils voudraient être servis eux-mêmes. » (Rb VI)

« Car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. » (Mt 28,3b).

En partant de l’enseignement de l’Évangile, François et ses frères introduisent dans l’histoire le rêve et le signe d’une fraternité universelle qui traverse les siècles et les continents. Pour cela, la fraternité est toujours solidaire et aide les plus faibles, en les soutenant dans leur cheminement, pour combler les distances et transformer les différences en lieux de rencontre et d’inclusion. Une société sans fraternité n’a pas d’avenir, car il ne suffit pas de « donner pour recevoir en retour » : il faut partir de la logique de la gratuité et du don. Le Pape François, s’inspirant du frère d’Assise, a proposé une véritable mystique de la fraternité, en y reconnaissant le nom propre de l’Église et de l’humanité.


NDLR :

  • Retrouvez tous les volets de cette série sur cette page.
  • Plus d’informations sur le centenaire franciscain ici.

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