La semaine passée, nous avons vécu un beau moment: la profession solennelle de fr. Grégoire (cf. ici). La profession intervient au terme d’un cheminement où le candidat a discerné – avec d’autres – l’appel qu’il pensait avoir reçu du Seigneur. Mais n’oublions pas que chacun de nous est appelé… pour une vocation qui nous est propre et que nous avons à découvrir au fil de notre vie. Aujourd’hui donc, dans la joie de la profession de fr. Grégoire, nous vous proposons de revenir sur la thématique de l’appel qui avait été abordée par le Pape François aux JMJ. Voici quelques morceaux choisis pour alimenter notre réflexion et peut-être notre discernement (le texte intégral est accessible ici) :
♦ Appelés par notre nom : Le Seigneur vous a appelés, non seulement ces jours-ci mais depuis le début de votre vie. Oui, il vous a appelés par votre nom. Appelés par votre nom : essayez d’imaginer ces trois mots écrits en grosses lettres ; ensuite pensez qu’ils sont écrits en vous, dans vos cœurs, comme pour former le titre de votre vie, le sens de ce que vous êtes : tu es appelé par ton nom, tu es appelé par ton nom, je suis appelé par mon nom. […] Ce n’est pas une manière de dire, c’est la Parole de Dieu (cf. Is 43, 1 ; 2 Tm 1, 9). Cher ami, si Dieu t’appelle par ton nom, cela signifie que pour Lui tu n’es pas un numéro, mais un visage. Jésus a confiance en toi, pour Lui tu comptes. […] Nous, son Église, sommes la communauté des appelés, des convoqués, de ceux qui accueillent, avec d’autres, le don d’être appelés.
♦ Dieu entre en dialogue avec nous : Appelez Jésus par son nom, comme Il le fait avec vous : Apportez-lui vos interrogations et confiez-lui vos secrets, la vie de vos proches, les joies et les soucis et même les problèmes de vos pays et du monde. Vous découvrirez alors quelque chose de nouveau : lorsqu’on demande au Seigneur, lorsqu’on lui ouvre le cœur chaque jour, lorsqu’on prie vraiment, un bouleversement intérieur se produit. Ce qui se passe, c’est que, dans le dialogue de la prière, Dieu te prend à contre-pied : tu poses des questions et Il ne te donne pas de réponses simples, parce qu’Il n’est pas un moteur de recherche, mais le véritable Ami. Au contraire, Il te fait, Lui aussi, des demandes : tu Lui demandes ce dont tu as besoin et tu commences à sentir en toi d’autres questions, les siennes qui touchent les nerfs à vif de l’âme et te provoquent au bien, qui t’attirent vers un amour plus grand et portent ton cœur à se dilater. C’est ainsi que Dieu entre en dialogue avec nous et nous fait mûrir dans ce qui compte vraiment : donner sa vie.
♦ Appelés au bonheur : il y a un bonheur que Jésus a préparé pour vous, pour chacun de vous : il ne vient pas de l’accumulation des choses, mais de la mise en jeu de votre vie. À vous aussi, le Seigneur dit : « Va, car il y a un monde qui a besoin de ce que toi et toi seul peux lui donner ».
♦ Et si on a peur? Nous avons tous nos peurs […] La question est de savoir ce qu’il faut faire des peurs que nous avons. Dieu nous appelle justement au milieu de nos peurs, de nos fermetures et de nos solitudes. Il n’appelle pas ceux qui se sentent capables, mais il rend capables ceux qu’il appelle. [..] Le secret ? Rester connecté au Seigneur. Ce n’est pas facile, mais nous sommes ici pour nous exercer, pour nous mettre en réseau et nous connecter à l’appel de Dieu. Connectés à l’amour, la joie grandira!
Pour conclure? Une dernière citation :
Au début de la trame de la vie, avant les talents que nous avons, avant les ombres et les blessures que nous portons en nous, nous sommes appelés. Appelés parce qu’aimés. Aux yeux de Dieu, nous sommes des enfants précieux, qu’Il appelle chaque jour pour les étreindre et les encourager ; pour faire de chacun de nous un chef-d’œuvre unique et original, dont nous ne pouvons qu’entrevoir la beauté.
VOCATION FRANCISCAINE 