
Aujourd’hui, dans le prolongement de la fête de la Vie Consacrée, nous continuons notre série ‘Portrait de frère‘ qui vous amène à la rencontre des frères de notre custodie de France – Belgique. Nous vous avons déjà présenté fr. Anselme, fr. Jean-François-Marie, fr. Joseph, et fr. Thomas. Aujourd’hui, c’est fr. Jérémie-Marie, ordonné prêtre l’an passé (cf. ici), qui revient pour nous sur son appel et son parcours vocationnel.
Nous le remercions chaleureusement et l’assurons de notre prière.
1/ Ton parcours
Peux-tu nous raconter brièvement ton parcours? Comment as-tu compris que le Seigneur t’appelait ?
Je suis frère Jérémie-Marie Baptiste, j’ai 33 ans. Je suis né le 27 avril 1989. Je suis rentré à l’année St François à Cholet en 2012. Puis j’ai continué mon parcours avec le postulat toujours à Cholet avec ma prise d’habit le 13 septembre 2014. En 2015, je pars à Assise pour mon noviciat à Padoue où je ferai ma profession solennelle le 14 septembre 2019. Je pars ensuite jusqu’en 2020 à Camposampiero puis je rentre en France, à Cholet où je suis ordonné prêtre le 6 juin 2022.
J’ai vécu une expérience forte le jour de ma 1ère communion le 4 août 1996 au foyer de Charité de Tressaint quelques minutes avant la messe devant le portrait de St Maximilien Kolbe. L’amour de l’Eucharistie, le désir de donner ma vie jusqu’au bout… d’être un homme « décidé » comme St Maximilien, le désir d’une vie simple, pauvre et joyeuse! J’ai compris que le Seigneur m’appelait par la paix et la joie éprouvée au milieu des frères lorsque je les ai rencontrés en décembre 2010 à Cholet. Par tous les signes de sa providence, je sentais au fond de moi que c’était la forme de vie que j’avais toujours désirée et que je risquais vraiment de perdre ma vie en n’écoutant pas ce désir si fort.
2/ Le charisme franciscain
Pourquoi as-tu choisi de devenir franciscain? Qu’est-ce qui t’a séduit chez Saint François ?
J’ai toujours été touché par la simplicité de François, sa joie parfaite, en tout temps, en tout lieu, son authenticité de vie, chemin de foi, de croix, de joie ! Mais surtout l’amitié profonde avec St Maximilien (qui a toujours été un compagnon de route) qui a guidé mes pas chez les frères mineurs conventuels.
J’ai goûté la joie de l’Évangile, comme petit frère parmi des frères, et vu, expérimenté la fécondité de cette vie simple et pauvre. Mais ce qui m’attire de plus en plus, c’est de suivre Jésus pauvre et crucifié comme François, avec la Vierge Marie et par elle, dans le concret de la prière, de la vie fraternelle et de la mission. Et quelle grâce de ne pas être seul sur le chemin !
3/ Le mot de la fin
Que voudrais-tu dire à un jeune qui envisage une vocation à la vie religieuse ou au sacerdoce?
Dans la vie franciscaine, il y a toutes les vocations ! Par Marie, supplie l’Esprit Saint de t’accompagner dans ce discernement. Et mets-toi à l’épreuve du silence et de la prière, de la fraternité, du service des plus pauvres. Et observe ce qui se passe dans ton cœur !
En arrivant au couvent la première fois, j’ai vu le portrait de St Maximilien. Mais ce clin d’œil n’a pas suffi. Le frère qui accompagnait les jeunes en discernement a fait deux choses : il m’a mis la Bible dans les mains en m’apprenant une méthode pour me mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Et puis, il m’a fait écrire l’histoire de ma vie sous le regard de Dieu. Après trois jours de silence, nous nous sommes revus, et nous avons relu… Quelle liberté incroyable j’ai goûtée à ce moment : on ne mettait pas la main sur moi … Toi aussi, mets-toi à l’épreuve du silence !